Publié le 4 Dec 2020 - 19:28
MINISTRE DE LA SANTE ABDOULAYE DIOUF SARR

‘’S’il faut en arriver au couvre-feu pour sauver les Sénégalais…’’

 

La situation actuelle de l’évolution de la Covid-19 inquiète au point que le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) s’est réuni hier pour prendre des mesures urgentes. Même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour, le couvre-feu n’est pas exclu, s’il est nécessaire de le déclarer pour protéger la population.

 

Le Sénégal connait, ces dernières semaines, une recrudescence des cas de coronavirus. Après plusieurs mois de baisse, la courbe évolue de plus en plus. Hier, il y a eu 44 cas positifs dont 26 issus de la transmission communautaire et 18 contacts. Pour ne pas revivre la situation des mois de mars, avril, mai et juin, et suite aux instructions du chef de l'État, le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) s’est réuni pour analyser, mais aussi préparer des mesures par rapport à la nouvelle situation.  L’analyse, selon le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, donne effectivement une situation très précise. Même si, soutient Abdoulaye Diouf Sarr, à travers l’analyse mensuelle, il est noté que novembre a enregistré moins de cas qu'octobre.

‘’Si on regarde comment évolue les choses dernièrement et sur une très courte période, il apparaît clairement, en effet, que quelque chose est en train de se passer. C’est pour cela que nous demandons le strict respect de l'arrêté du ministère de l'Intérieur sur les mesures barrières. Des choses vont être faites pour que cet arrêté, qui est en vigueur jusqu'au 5 janvier (2021) soit respecté dans cette période’’, prévient Diouf Sarr.

Il assure qu’à ce stade, aucune mesure n’est épargnée. Au point que le couvre-feu pourrait être de nouveau en vigueur ? ‘’Nous ne le souhaitons pas pour l'instant. Nous estimons qu'il faut prendre toutes les dispositions et que les Sénégalais, de par le respect de l'arrêté du ministère de l'Intérieur, ont les moyens de ne pas en arriver là. Il faut absolument qu'on respecte ces mesures barrières, ces précautions pour ne pas en arriver là. Mais s'il faut en arriver là pour sauver les Sénégalais, on le fera’’, précise-t-il.

S’agissant des mesures qu’ils sont bien obligés de prendre, Diouf Sarr souligne qu’il faut absolument le respect du port du masque dans les transports. ‘’Notre arme la plus importante, c'est le respect du port du masque. Quand on a dit qu'il faut vivre avec le virus qui circule, il faut comprendre qu’il faut le faire en prenant la précaution de ne pas le transmettre à l'autre, ni de le recevoir de l'autre. L'élément important dans la riposte, c'est le masque. Il faudra prendre toutes les dispositions, en collaboration avec les acteurs de la riposte, notamment le ministère de l'Intérieur et celui en charge du Transport, pour que le port du masque dans les transports publics soit systématiquement respecté’’, clarifie-t-il.

L’autre stratégie mise en place par les acteurs de la lutte, est la mobilisation nationale. ‘’Il faut se lever comme un seul homme. Que tout le pays soit debout, afin que ces mesures barrières entrent dans la routine des Sénégalais. Il s'agit du port systématique du masque et, partout, du respect de la distanciation physique, mais aussi de l'interdiction des regroupements’’.

Sur ce dernier point, le chef du département Santé soutient qu’un travail sera fait. Pour le reste, ils vont s’appuyer sur tous les leviers communautaires pour communiquer avec les populations. ‘’Dans les jours qui viennent, nous allons stabiliser tout cela, mais surtout nous préparer dans la mise en œuvre. Car une chose est de mettre en place un dispositif, une autre est de mettre en place l'ensemble des mécanismes. Ce, afin que la mise en œuvre se passe de la manière la plus efficace, au bonheur des populations’’, rassure Diouf Sarr.

Ainsi, cette riposte est multisectorielle. Ce qui veut dire que même dans les écoles, le port du masque est obligatoire. ‘’Je travaillerai avec mes collègues de l'Enseignement supérieur, de l'Éducation nationale, du Commerce, du Travail.  Chacun devra, en ce qui le concerne, faire en sorte que les mesures barrières soient appliquées de la manière la plus rigoureuse’’.

Aujourd’hui, on ne peut parler de la Covid-19 sans mentionner le vaccin qui serait trouvé et qui fait débat. Abdoulaye Diouf Sarr informe qu’il y a des pays qui se préparent. Et le Sénégal n'est pas en reste. ‘’Nous sommes dans un mécanisme Covac qui a pour leader l'OMS. Le Sénégal, le moment venu, prendra toutes les dispositions pour accueillir le vaccin dans les conditions techniques et financières. Parce que nous avons une très longue tradition de vaccins’’, déclare-t-il.

VIVIANE DIATTA

Section: 
Produit intérieur brut
PASSATION DE MARCHÉS PUBLICS : Vers des procédures sans papiers
ACCÈS À DES SOINS DE SANTÉ DE QUALITÉ EN AFRIQUE : La pénurie généralisée de personnel médical et de santé constitue l'un des principaux obstacles
SITUATION FINANCES PUBLIQUES : Les limites de la solution endogène
CREATION DES POLES TERRITOIRES : Les enjeux de la réforme partagés avec les autorités administratives
Recensement national de l’élevage
Foire solidaire
Douanes sénégalaises
CAMPAGNE AGRICOLE 2025 : L’État appelle à l’organisation collective
AVEC UN PIB DE 8 567,7 MILLIARDS DE FCFA : Dakar génère 46% de la richesse nationale
PLATEFORME INTEROPÉRABLE DU SYSTÈME DE PAIEMENT INSTANTANÉ (PI-SPI) : La BCEAO, un pas de plus vers la modernité financière
CYBERCRIMINALITÉ FINANCIÈRE : Interpol a récupéré 439 millions de dollars US dans 40 pays
Campagne agricole
First Food Africa
CONFÉRENCE MONDIALE À ROME : Le Sahel mise sur l’élevage pour renforcer la résilience
TRAFIC DE MIGRANTS : Le Cilmi présente des résultats encourageants
19e FORUM AFRICAIN SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES Diomaye exhorte l'Afrique à miser sur elle-même pour sa sécurité alimentaire
CHIFFRES D’AFFAIRES DE LA CONSTRUCTION ET DES SERVICES IMMOBILIERS : Des baisses de 13,4 % et 9,4 % constatées
LOI PORTANT CODE GÉNÉRAL DES IMPÔTS : Jeux de hasard, transferts d’argent, alcool et tabac taxés
ÉTUDE SUR LE PARTENARIAT DE OUAGADOUGOU : L’état de la planification familiale dans ses 9 États membres