Publié le 16 Jun 2014 - 02:28
NEPAD

L'Etat réfute l'échec

Le sommet du NEPAD à Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, dont la présidence est assurée par Macky Sall a vu la participation des présidents Yayi Boni du Bénin, Goodluck Jonathan du Nigeria et Ibrahim Boubacar Keïta du Mali. Ces trois chefs d’État ont été aux côtés de Macky Sall, hier, à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture du sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, organisé par le NEPAD. Les Présidents nigérian et malien ont passé la nuit à Dakar, la veille du Sommet. Mais “au total, tous

les pays étaient représentés”, se défend-on du côté du ministère des Affaires étrangères. En plus des présences comme celle de la Présidente de la Commission de l'Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, de Makhtar Diop, Vice-Président de la Banque mondiale

(BM). L'absence de pères fondateurs du NEPAD s'explique par le fait que plusieurs gros calibres qui étaient au pouvoir au début des années 2000, ont aujourd'hui quitté la scène, à l'image d'Osni Moubarack d'Egypte, de Thabo Mbécki qui n'est plus président. Boutéflika est aujourd'hui malade de même que Zuma qui vient de sortir de l'hôpital.

Quant à Me Abdoulaye Wade, il a simplement envoyé Me Madické Niang et Amadou Tidiane Wone qu'il a dernièrement rappelé à ses côtés ; Ces derniers étaient donc au Méridien-Président. Côté Secteur privé et bailleurs, les organisateurs notent la présence du Président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, celle de

Makhtar Diop, Vice-Président de la Banque mondiale. Et si un pays comme le Sri Lanka s'est fait représenter ou encore Qatar Investment, cela est considéré comme une marque d'intéret par rapport à un événement qui est d'abord celui du Comité d'orientation du NEPAD, composé de 20 pays.

Lobbying payant ou perdant ?

Qu'en est-il du travail de lobbying organisé en amont pour donner plus d'éclat à l'évènement ? Certains de nos interlocuteurs pensent qu'on a dépensé trop d'argent pour peu de résultat. Un cabinet parisien a en effet été choisi, mais estime-t-on, “c'est trop nébuleux et on ne sait pas trop comment l'argent est dépensé à ce niveau”.

Mais pour le service de Communication du ministère des Affaires étrangères, “il n'y a rien de nébuleux. Lorsqu'on cherche des dizaines de milliards pour financer des projets d'envergure à dimension continentale, on cherche des cabinets qui peuvent faire le travail”. Et de poursuivre,” c'est comme ça que cela se passe dans le monde entier, aux Etats-Unis et ailleurs.

Il faut aussi prendre en compte le rapport coût/avantage”, explique-t-on. Il faut dire que le nom du conseiller en charge des Affaires économiques a été cité dans cette affaire, comme étant celui qui conseillait (mal ?) le Palais dans ses prises de décision. Mais pour plusieurs sources, “cela n'est pas avéré”. Nianka Diouf occupe ce poste depuis 1995.

 

 

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