Publié le 26 Jan 2023 - 17:08
PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES 2024-2028

Les chantiers d’Oulimata Sarr 

 

Pour définir les contours de la nouvelle stratégie de développement du pays durant les cinq prochaines années, un atelier de lancement du Plan d’actions prioritaires 2024-2028 a eu lieu hier. Il a permis de poser les jalons des progrès économiques et sociaux des cinq prochaines années.

 

La cérémonie de lancement officiel des travaux de formulation, au titre de la période 2024-2028, du Plan national de développement (PND) et du Plan d’actions prioritaires (PAP III) qui constituent les déclinaisons quinquennales du Plan Sénégal émergent (PSE), a eu lieu hier. À cette occasion, la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a souligné que la mise en œuvre des phases I et II du Plan Sénégal émergent (PSE), référentiel unique en matière de développement socioéconomique, depuis 2014, a permis d’enregistrer des résultats probants dans les domaines économique, social et environnemental. 

En effet, sous le leadership et les orientations le président Macky Sall, poursuit Oulimata Sarr, les performances économiques du Sénégal se sont consolidées, notamment avec le taux de croissance moyen annuel du PIB qui est ressorti à 5,4 % sur la période 2014-2022, malgré les effets néfastes de la Covid-19 et la guerre en Ukraine qui ont fortement affecté l’économie mondiale.

Des performances remarquables, ajoute-t-elle, ont été également enregistrées dans les secteurs sociaux de base (éducation, santé, accès à l’eau potable, etc.) et dans les infrastructures énergétiques et de transport.

À titre illustratif, sur le plan social, déclare la ministre de l’Économie, le taux d’achèvement à l’école primaire a été porté à 68,9 % en 2021, contre moins de 50 % en 2014. La mortalité maternelle a aussi significativement baissé, passant de 236 pour 100 000 naissances vivantes en 2018, à 156,6 en 2021.

‘’Par ailleurs, il convient de rappeler que le PAP 2A, initié par le gouvernement pour renforcer la résilience et relancer durablement notre économie, suite à la pandémie de la Covid-19, a permis de recentrer les priorités d’investissement vers un modèle de développement plus endogène. Cela s’est traduit par la définition d’un nouvel ordre de priorités à travers lesquelles les politiques de souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique ont été renforcées, tout en poursuivant le maillage du territoire en infrastructures d’envergure avec un fort contenu en emplois pour moderniser notre pays’’.

Toutefois, poursuit la ministre Oulimata Sarr, ‘’malgré ces performances, l’économie nationale reste encore confrontée à la faiblesse de la productivité globale et à la lente progression du processus de transformation structurelle’’.

De ce fait, souligne-t-elle, ‘’l’emploi des jeunes constitue un défi majeur à relever, malgré les initiatives en cours, notamment le Programme ‘Xëeyu Ndaw Ñi’’’.

La ministre de dire : ‘’Le processus que nous démarrons aujourd’hui obéit aux principes de la loi d’orientation sur le système national de planification et de la loi sur l’aménagement du territoire. Il sera conduit de la manière la plus inclusive possible, avec la participation de l’ensemble des forces vives de la Nation : société civile, secteur privé, universitaires et chercheurs, partenaires techniques et financiers, administrations centrale et territoriale, etc.’’.

Elle affirme que cet exercice sera l’occasion de consolider les acquis, de renforcer l’alignement en rapport avec la Vision 2050 de la CEDEAO, les Agendas 2030 des Nations Unies et 2063 de l’Union africaine. Les travaux devront aussi permettre d’évaluer et de dégager des perspectives en matière d’intégration des questions et thématiques transversales importantes telles que le genre et les changements climatiques. Cet exercice devra également tenir compte des mutations au niveau national et régional pour poser les conditions de réussite du passage vers un nouveau modèle économique marqué d’une part, par le démarrage de l’exploitation de ressources pétrolières et gazières et, d’autre part, par le contexte de mise en œuvre de la Zone de libre-échange continental africaine.

‘’Un des objectifs immédiats de cet atelier est de s’accorder sur l’organisation du travail qui pourra durer environ six mois. À cet égard, les quatre commissions suivantes ont été mises en place. Il s’agit de la transformation structurelle de l’économie et croissance, capital humain, protection sociale et développement durable, gouvernance, paix et sécurité et financement de l’économie. Concomitamment, 14 commissions régionales seront également mises en place, sous la supervision des gouverneurs, afin de mieux adresser les aspirations et préoccupations des territoires, conformément à l’acte III de la Décentralisation. Avec la qualité et la diversité de l’expertise ici présente, j’ose espérer que d’ici à six mois, cet exercice sera bouclé et les résolutions et conclusions issues des travaux permettront de bien définir les contours de la nouvelle stratégie de développement du pays durant les cinq prochaines années’’, compte la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

CHEIKH THIAM

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