Publié le 20 Sep 2015 - 17:43
PREPARATIFS DE LA TABASKI 2015

La foule et la conjoncture s’invitent au marché

 

Que ceux qui n’aiment pas la foule s’abstiennent ! Plus que quelques jours, avant la fête de la tabaski, le marché Hlm communément appelé « marché des événements» attire les commerçants et les acheteurs. Toutefois, d’aucuns grincent des dents à cause de la mévente.

 

Dans un bruit assourdissant, les femmes se bousculent dans une chaleur infernale pour être les premières servies. Difficile de s’entendre. Aux cris des marchands ambulants pour attirer les clients, s’ajoutent le bruit des marchandages et celui des files de voitures. Depuis quelque temps, le marché HLM est devenu un lieu de ralliement. Les gens viennent de partout acheter des tissus, chaussures, accessoires, greffages pour la fête de l’Aïd el kébir. Comme c’est l’une des fêtes les plus importantes au Sénégal, les femmes sont celles qui le prennent le plus à cœur. Elles veulent se faire belle et ne regarde pas à la dépense. Brodé, Bazin, dentelles, etc. sont les tissus à la mode.

Les enfants ne sont pas laissés en rade. D’ailleurs, Mame Diarra Diop, 37 ans, vendeuse d’habits pour enfants, trouvée en train de ranger ses marchandises (robes, tailles basses etc.), renseigne : « Les prix sont très abordables. Ils varient entre 7 000 F et 8 500 F et il faut dire que seules les femmes viennent les acheter. » Avec la proximité de la fête, les vendeurs de bijoux se frottent aussi les mains. Mohamed Touré, 27 ans, ne se plaint pas. « Les clients viennent en masse pour se procurer des bracelets, bijoux et bagues. AlhamdouliLah ! J’écoule très bien mes produits », dit-il avec un grand sourire. Pour la tabaski, les clientes préfèrent acheter des tenues faites sur mesure, informe Awa Ly, une styliste. « Les robes coupées à la taille, les tailles basses, tuniques, gros fils 217 etc.  sont les modèles en vogue pour cette fête», ajoute-t-elle.

Fortunes diverses

Cependant, si les uns se réjouissent des bonnes affaires, ils sont nombreux à s’apitoyer sur leur sort. Car, ils n’arrivent pas à écouler leurs produits, alors qu’il reste quelques jours avant la fête de la tabaski. «Nous vendons différentes sortes de tissus, mais la remarque est que les femmes achètent les tissus moins chers. Ceux-ci varient entre 800 F et 1 200 F FCA le mètre. En plus, les clients ne font que marchander sans pour autant acheter quoi que ce soit. Ils nous fatiguent vraiment. Il faut dire que la fête de la korité était plus avantageuse pour nous que la tabaski », peste  Nicolas Tendeng, 27 ans, vendeur de tissu au marché HLM. Binetou Ndao, esthéticienne, explique les raisons de leur infortune : «Nous payons 10 000 F de taxes à la mairie. Les clientes viennent au dernier moment pour faire des poses d’ongles ou de cils. A l’instant où je vous parle, il n’y a pas de clients. Vous l’avez vous-même remarqué. Et c’est vraiment dur pour nous.»

‘’La vie est chère’’

«La vie est chère. » Comme une litanie, cette phrase est entonnée par tous les clients. Il faut dire que la proximité de la rentrée des classes n’arrange rien. «Nous sommes à quelques jours de la rentrée des classes, je ne peux pas me permettre d’acheter des vêtements chers. Même si le voulais, j’ai d’autres obligations», confie Aïssatou Sarr, femme au foyer, avec un air très sérieux.  Marième Sidibé abonde dans le même sens. «Je suis une musulmane bien pratiquante. Je respecte toutes les fêtes religieuses, mais les Sénégalais doivent savoir que ce n’est qu’un seul jour de fête après tout. Le gaspillage est révolu. Je n’ai pas besoin de nouveaux vêtements. Je viens juste acheter des habits pour mes enfants», dit-elle avec fierté.

Maintenant, reste à voir comment jongler entre la tabaski et la rentrée des classes.

AIDA KANE (stagiaire)

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