250 employés de la Sotiba menacent d'observer une grève de la faim

''Nous réclamons à Serigne Mboup plus de 580 millions qui constituent des arriérés de salaires de 250 employés et les primes des années effectuées dans le service. Nous exigeons aussi la reprise des travaux de l’usine. Si nous n’obtenons pas gain de cause, nous n’écartons pas de faire une grève de la faim. On a fait une médiation dans toutes les institutions du pays mais cela n’a rien donné''. C’est le cri du cœur que des agents de l’ex-usine Sotiba, réunis en collectif, ont lancé hier à Pikine (banlieue de Daklar), lors de leur assemblée générale.
A en croire Ndiogou Sokhna, porte-parole, il existe un protocole d’accord qui engagerait l'homme d'affaires Serigne Mboup à reprendre l’usine, apurer les arriérés dus aux travailleurs et à payer par anticipation les droits dus à l’ensemble des retraités. Et qu’aussi sur cette base, la société Domitexka avait officiellement repris les activités pour la continuation du projet Politexka. ''Mais jusqu’au moment où nous vous parlons, c'est-à-dire trois ans après la signature du protocole, Domitexka et Serigne Mboup n’ont pas respecté leurs engagements vis-à-vis des retraités encore moins des travailleurs. Plus grave, M. Mboup a refusé toute négociation sur les arriérés de salaires qu’il s’était engagé à payer'', a accusé M. Sokhna.
A en croire M. Sokhna, ses camarades seraient en train d'être expulsés de leurs domiciles par les sociétés immobilières. Les plaignants interpellent le gouvernement pour trouver un repreneur capable de relancer l’usine et de régler définitivement le passif social. A l’origine l’ensemble des travailleurs de la Sotiba, ainsi que le matériel d’exploitation d’une valeur de 400 millions F Cfa, qui se trouvait à Dakar, ont été transférés à Kahone dans le cadre d’un projet dénommé Politexka (Pôle industriel et textile de Kaolack). C'était à l'initiative du gouvernement et de la Sotiba.
Me Touré, avocat de M. Mboup : ''Ils se trompent de combat''
Du côté de Serigne Mboup, son avocat conseil rétorque que ces plaignant ''se trompent de combat''. D'après Me Khassim Touré, ''c'est qui n'a pas respecté ses engagement, poussant même Serigne Mboup à m'instruire de dénoncer le contrat ; ce que j'avais fait''. Cela dit, le conseil juridique d'avertir que M. Mboup n'entend plus laisser impunies ces invectives. ''Il faut que cela cesse, Serigne Mboup fait l'objet de pressions sans fondement valable de toutes sortes'', a pesté l'avocat, qui n'exclut pas des actions judiciaires.
CHEIKH THIAM
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