Publié le 28 Nov 2017 - 23:05
RETOUR DE PARQUET POUR L’INSULTEUR PUBLIC NUMERO

1 L’étau se resserre autour d’Assane Diouf 

 

Après son déferrement devant le procureur, l’insulteur public numéro 1 a fait l’objet d’un retour de parquet. Cependant, nos sources soutiennent qu’Assane Diouf  pourrait être poursuivi pour  trouble à l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique, outrage à un ministre du culte et diffamation.

 

Assane Diouf n’a pas bien appris la leçon. Et sa ‘’folie’’ risque de lui ouvrir les portes de la Maison d’arrêt de Rebeuss (Mar). Toutefois, l’insulteur public numéro 1 peut prendre son mal en patience. Car il a fait l’objet, hier, d’un retour de parquet vers 18 heures après son déferrement. En effet, son face-à-face avec le maître des poursuites à la cave du Tribunal hors classe de Dakar n’a pas encore connu son épilogue. Assane Diouf est retourné dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC) où il a été gardé à vue depuis vendredi dernier.

Selon une source proche du dossier, le refoulé des Etats-Unis d’Amérique (USA) ne semble pas être ébranlé par ses déboires judiciaires. ‘’Depuis son arrivée à la cave, il est resté serein dans sa cellule. Il a répondu tranquillement aux questions qu’on lui posait. Mais il a un peu maigri’’, souffle-t-on. En outre, le mécanicien de profession n’est pas près de sortir de l’auberge. Dans la mesure où, si l’on en croit certaines informations, le mis en cause est à un pas d’un placement sous mandat de dépôt avec un colis estampillé ‘’trouble à l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique, outrage à un ministre du culte et diffamation’’.  

Assane Diouf a été mis aux arrêts par la DIC sur ordre du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye. Après qu’il eut échappé à un lynchage chez lui de la part des disciples mourides avant d’être sauvé par les éléments de la police de Guédiawaye. Ce, pour avoir fait une vidéo-live corrosive sur Facebook et Youtube et dans laquelle il s’est attaqué aux Imams et chefs religieux du pays, surtout au porte-parole de la confrérie mouride, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, en proférant des injures à leur encontre. L’insulteur public les accuse de s’être enrichis illicitement sur le dos des Sénégalais.

‘’Les imams font des prêches qui sont contraire à la volonté du peuple juste parce qu’ils sont payés par l’Etat. Vous êtes des chefs religieux qui ne vivent que pour les hadiya (sommes d’argent données par les disciples à leurs marabouts) ou l’argent que vous donne le président de la République Macky Sall’’, crie-t-il.  Avant de continuer dans ses diatribes : ‘’C’est pourquoi vous êtes devenus tous des milliardaires. Du coup, le pays va de mal en pis et vous ne dites rien.  Il faut se préoccuper du sort des populations au lieu d’être les bras armés du pouvoir. Comment un simple porte-parole peut-il devenir milliardaire ?’’ Comme si cela ne suffisait pas, l’insulteur a sorti une autre vidéo-live pour s’en prendre au khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour. Lui qui a assuré, mercredi dernier, un 2ème mandat présidentiel au Chef de l’Etat.

Le mis en cause, qui a révélé qu’il est un consommateur de chanvre indien, est un coutumier des faits. La preuve ? Alors qu’il était aux USA, il n’a pas manqué d’insulter des personnalités de ce pays au premier rang desquelles le président de la République. Des célébrités à l’image de Youssou Ndour, Cheikh Béthio Thioune, Pape Diouf, Amina Poté etc. ont été aussi ses cibles. C’est ainsi qu’à la suite de son expulsion en fin août  dernier avec 17 autres personnes du territoire américain pour séjour irrégulier, on lui craignait le pire. D’aucuns même sont allés jusqu’à dire qu’il allait être poursuivi pour offense au chef de l’Etat, injures publiques, diffusions de fausses nouvelles, troubles à l’ordre public. Que nenni ! Lorsqu’il a foulé le sol sénégalais, il a été retenu dans les locaux de la Dic avant d’être libéré quelques heures après.

Mais depuis cet épisode, l’homme ne cesse de récidiver.

Assane Diouf va être présenté à nouveau au procureur, aujourd’hui.  

AWA FAYE

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