Publié le 11 Aug 2016 - 22:23
SATISFACTION DE LEURS REVENDICATIONS

Le Sytjust donne un ultimatum de 21 jours au gouvernement

 

La rencontre entre le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) et le ministre de la Justice n’a abouti à aucun accord. Le syndicat donne au gouvernement jusqu’au 29 août prochain pour satisfaire l’intégralité de ses doléances.

 

Le gouvernement a intérêt à satisfaire l’intégralité des doléances des travailleurs de la justice, avant au plus tard le 29 août prochain. Si rien n’est fait à cette date, le Syndicat des travailleurs de la justice va paralyser le fonctionnement de la justice. La menace a été brandie hier par les syndicalistes qui faisaient face à la presse. A en croire le secrétaire général du Sytjust, Me El Hadj Ayé Boun Malick Diop, la rencontre avec les ministres de la Justice, de la Fonction publique, de l’Emploi et du Budget, tenue lundi passé n’a abouti à aucune solution concrète. ‘’Cette rencontre n’a abouti à aucun accord. Nous avons donné au gouvernement un répit de 21 jours. Au-delà du 29 août, si nos doléances ne sont pas satisfaites, nous allons dérouler un plan d’actions plus intensif. Nous  allons varier nos moyens de lutte’’, renseigne Me Diop.

Selon ses explications, la rencontre a plutôt débouché sur la mise en place de ‘’comités décisionnels’’, en vue d’une satisfaction totale de leurs plates-formes revendicatives. Ainsi d’après le greffier, l’un des comités techniques présidé par un représentant du ministère de la Fonction publique se chargera de réfléchir sur les réformes statutaires et indemnitaires. Il devra déposer ses conclusions, le 18 août prochain. Mais d’ores et déjà, le syndicaliste met en garde le gouvernement par rapport aux textes indemnitaires. Concernant la revalorisation de la rémunération des travailleurs de la justice, Me Diop a révélé que le gouvernement s’est réfugié derrière l’audit destiné à revoir la grille salariale de tous les fonctionnaires. ‘’Cet audit ne nous lie pas, d’autant plus qu’on n’a jamais été associé. Nous ne sommes pas prêts à les suivre. Le fait de se lancer dans le dilatoire est un gage de perturbation du secteur’’, fulmine le greffier.

S’agissant du second comité technique, il se penchera sur les réformes portant sur les fonds communs avec en focus le décret portant révision des frais de nantissement. En effet, avec l’ancien décret, dès que les frais atteignaient 1 milliard, un taux de 1% était appliqué. Mais avec le décret de 2013, quel que soit le montant, un plafond de  50 000 millions F CFA est fixé.  Une mesure qui a réduit considérablement les fonds communs. Ainsi, le comité qui doit rendre ses conclusions, le 29 août prochain, proposera une forme de réparation. ‘’On ne peut pas spolier une personne de son droit sans une réparation juste. Soit il nous remet dans notre droit, soit il nous compense’’, peste Me Diop. 

FATOU SY

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