Publié le 17 Mar 2018 - 20:26
TRANSPARENCE DANS LE PROCESSUS ELECTORAL

L’Ied retourne à la place Washington vendredi 

 

L’Initiative pour des élections démocratiques a manifesté hier, lors d’une conférence de presse, sa volonté de retourner au ministère de l’Intérieur, vendredi prochain, pour exiger le départ d’Aly Ngouille Ndiaye. La veille, elle tiendra un meeting dans la banlieue.

 

L’Initiative pour des élections démocratiques (Ied) ne lâche pas du lest, dans sa lutte pour un processus électoral transparent. La répression de son sit-in du 9 mars dernier, devant le ministère de l’Intérieur, ne l’ébranle guère. Mamadou Diop Decroix et ses camarades promettent d’envahir les rues du Sénégal, dans les prochains mois. Mais avant cela, ils comptent retourner à la place Washington, le vendredi 23 mars 2018, avec les mêmes objectifs.

‘’Nous exigeons le dessaisissement d’Aly Ngouille Ndiaye dans l’organisation de la présidentielle du 24 février 2019, un processus électoral transparent, la mise à disposition du fichier électoral à l’opposition. Le gouvernement fait fi de nos revendications.  Les problèmes que nous posons, depuis des mois, sont encore là. Nous nous battrons jusqu’au bout pour la satisfaction de nos doléances’’, promet Oumar Sarr, le porte-parole du jour. 

Pour Mamadou Diop Decroix, le ministère de l’Intérieur est en train de violer la législation. ‘’Le code électoral exige l’installation d’une commission dans chaque commune. Actuellement, les inscriptions ne se font que dans les villes ou villages, chefs-lieux d’arrondissement. Nous avons noté également que certaines commissions ne disposent pas des matériels accessoires comme des appareils photos. Cela prouve que le gouvernement veut tout faire pour bloquer l’inscription de la majorité des électeurs’’, précise-t-il.

Un meeting de sensibilisation le 22 mars

Avant le sit-in du vendredi 23 mars, l’Ied effectuera une tournée dans les commissions administratives, le jeudi 22 mars, à Pikine et à Guédiawaye, pour vérifier le déroulement des inscriptions sur les listes électorales. ‘’L’objectif de cette descente est de voir l’état d’évolution des inscriptions dans ces deux départements de la région de Dakar’’. Un meeting de sensibilisation sera organisé dans la soirée, pour inviter les Sénégalais à prendre part au sit-in du lendemain.

La question du parrainage des candidats à la prochaine élection présidentielle s’est aussi invitée dans les discussions. Interpellé sur la question, Oumar Sarr estime que le chef de l’Etat vise, à travers ce procédé, à limiter les candidatures, en exigeant aux prétendants à la magistrature suprême 1 % des électeurs inscrits.  ‘’Nos partis n’ont pas un problème de représentativité.  Ce n’est pas un problème de quota. Nous défendons un principe. Le gouvernement ne peut pas adopter le parrainage sans modifier les articles 3 et 24 de la Constitution. Ces textes exigent que les candidats appartiennent à des partis politiques ou qu’ils déposent 10 000 signatures. Nous n’accepterons pas que la Constitution votée et adoptée en 2016 soit tripatouillée prématurément’’, conclut-il.       

OUMAR BAYO BA

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