Publié le 12 Sep 2025 - 10:12
RÉAMÉNAGEMENT DU GOUVERNEMENT  

Le FDR dénonce un ‘’projet liberticide’’ et appelle à la mobilisation

 

Le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) a exprimé, dans un communiqué rendu public, sa profonde déception face au réaménagement gouvernemental annoncé le 6 septembre 2025. Selon le mouvement, ces changements ‘’n’envoient aucun signal positif’’ en matière de réponses aux préoccupations quotidiennes des Sénégalais.

Le FDR estime que le nouveau gouvernement ne prend pas en charge les véritables problèmes que rencontrent les citoyens, notamment les inondations, la hausse des prix, les licenciements et, plus généralement, le blocage de l’économie nationale.

Le communiqué souligne qu’’’aucune disposition’’ issue du réaménagement ne traduit une volonté de trouver des solutions à ces difficultés grandissantes.

Pour le FDR, ce réaménagement n’a été qu’un acte ‘’purement politicien’’, destiné à consolider ce qu’il qualifie de projet d’institutionnalisation de l’État-Sonko, présenté comme une dérive vers un ‘’parti-État’’.

Les changements intervenus au sein des ministères de la Justice et de l’Intérieur sont, selon le mouvement, annonciateurs d’une ‘’radicalisation de la politique de persécution des opposants’’, appliquée depuis plus de quinze mois. Le FDR accuse le pouvoir en place de vouloir affaiblir les lois protégeant les libertés et l’indépendance de la justice, afin de contrôler le fichier électoral, la validation des candidatures, l’organisation des élections et même le traitement des recours judiciaires. Une situation qualifiée de ‘’recul démocratique’’ et de menace pour les libertés publiques.

Face à ce qu’il considère comme une dérive liberticide et antidémocratique, le FDR appelle les Sénégalais à se mobiliser pour obtenir le retrait des mesures antisociales du Plan de redressement économique et social, notamment la hausse du coût de l’énergie et la taxation du mobile money, la création d’un organe consensuel de gestion des élections, l’adoption d’une loi consensuelle sur les partis politiques, le respect des décisions de justice, y compris celles du Conseil constitutionnel et des juridictions ordinaires, l’arrêt du ‘’harcèlement judiciaire’’ contre les opposants, journalistes et voix critiques, la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques et d’opinion.

Le FDR appelle à la constitution de comités d’organisation unitaires dans les communes, départements et régions, afin de coordonner la résistance avec l’ensemble des forces vives. Dès le mois prochain, le mouvement prévoit d’organiser des manifestations populaires à Dakar, pour dénoncer ce qu’il considère comme des ‘’agressions antisociales et antidémocratiques’’.

Le communiqué conclut en appelant au rassemblement général, dans les quartiers comme dans les villages, afin de ‘’stopper une dérive nourrie par l’incompétence’’ et de préserver la démocratie sénégalaise.

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