Publié le 1 Apr 2013 - 22:05
UNIVERSITÉS PUBLIQUES

 

Un comité préconise la hausse des frais d'inscription à partir de 2014

Des universitaires proposent au gouvernement, dans un rapport dont l'APS a obtenu copie, de fixer les frais d'inscription dans les universités publiques à 150 mille francs CFA à partir de 2014, dans le but de "résorber le gap de financement de l’enseignement supérieur".

 

"Les étudiants ne versent qu’environ 10 mille francs CFA par an pour leur inscription dans l’enseignement supérieur public. Pour résorber le gap de financement de l’enseignement supérieur, il convient de faire participer les étudiants au financement de leur éducation", signalent d'abord les membres du comité de pilotage de la Concertation nationale sur l'avenir de l'enseignement supérieur au Sénégal (CNAES). "Ainsi, les frais d’inscription doivent être amenés à 150 mille francs CFA par an, soit 15 mille par mois, dès 2014 ; et à 200 mille francs CFA, soit 20 mille par mois, en 2022. Cette mesure portera le taux de recouvrement des dépenses de fonctionnement par les frais d’inscription à 33,9% en 2017 et 42,7% en 2012", proposent-ils dans un rapport provisoire élaboré à l'occasion de la CNAES.

 

Ils estiment que "le sous-secteur [des bourses et de l'hébergement des étudiants] devant évoluer sous de fortes contraintes budgétaires au cours des prochaines années, l’Etat ne pourra plus continuer à attribuer une bourse ou une aide à tout étudiant accédant à l'enseignement supérieur public". "Il ne pourra pas non plus assurer l’accès universel des étudiants au bénéfice des œuvres universitaires (hébergement et restauration). Par ailleurs, le déséquilibre entre les dépenses publiques sociales et celles allouées à la pédagogie a atteint un niveau tel que c’est tout le système d’enseignement supérieur public qui serait menacé d’effondrement s’il se poursuivait les prochaines années", signale ce comité dirigé par le professeur Souleymane Bachir Diagne.

 

Actuellement, les étudiants boursiers ont 36 mille francs CFA par mois, soit 432 mille par an et par étudiant boursier, rappellent les membres du comité. Ils indiquent que les étudiants non boursiers bénéficient tous d’une aide annuelle de 60 mille francs CFA. Les bourses des étudiants à l’étranger s’élèvent à environ 10 milliards de francs CFA, selon eux. "Au total, les bourses et aides s’élèvent à 25 milliards de francs CFA. Si le rythme de progression actuel des boursiers se maintient, le montant total de l’enveloppe pour les bourses et aides sera de 35 milliards de francs CFA en 2017 et 47 milliards en 2022", prédisent Souleymane Bachir Diagne et ses collègues.

 

Sur cette base, ils mettent le gouvernement en garde contre la "tendance dangereuse" pouvant résulter de la hausse du montant des bourses allouées aux étudiants. "Afin d’inverser cette dangereuse tendance, les dépenses sociales devront être maîtrisées en ramenant à 30 % le pourcentage d’étudiants bénéficiaires d’une bourse et à 50 % la proportion de non boursiers bénéficiaires d’une aide", recommandent-ils au gouvernement. Ils estiment que "l’accès aux œuvres universitaires devra être limité aux étudiants bénéficiaires d’un appui de l’Etat". "Parallèlement, dans le but de soutenir le développement de l’enseignement supérieur privé, la proportion de bacheliers pris en charge par l’Etat devra atteindre 50%", ajoutent les membres du comité de pilotage de la CNAES.

 

La part du budget de l’enseignement supérieur dans le budget du secteur de l’éducation tourne autour 25%, selon eux. Cette part "doit être ramenée progressivement à 18% dans 10 ans". Le comité a annoncé la tenue des assises de l’enseignement supérieur, du 6 au 9 avril. Il précise que l’ouverture de la concertation sera présidée par le chef de l'Etat, Macky Sall.

 

APS

 

 

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