Le Sénégal tente de baliser la voie d'une bonne moisson financière

En prélude à la rencontre du groupe consultatif pour le Sénégal, les 21 et 22 octobre prochain à Paris, le gouvernement a tenu hier une réunion préparatoire avec les partenaires techniques et financiers.
Baliser le terrain d'une bonne moisson financière. C'est ce qu'a entrepris le gouvernement sénégalais en organisant hier à Dakar une rencontre préparatoire au groupe consultatif pour le Sénégal devant se tenir les 21 et 22 octobre prochains à Paris, au siège de la Banque mondiale en France. A l'occasion, le Sénégal présentera à ses différents partenaires techniques et financiers sa Stratégie nationale de développement économique et sociale (SNDES) qui couvre la période 2013-2017.
En attendant, hier, le ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Kane et son collègue des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye ont fait face aux partenaires au développement à Dakar. Selon l'argentier du Sénégal, il s'est agi de ''finaliser le programme de financement'' de l'économie ''à travers les projets identifiés à moyen terme comme soubassement pour conduire notre pays à l’émergence''. D'après lui, la Stratégie nationale de développement économique et sociale permettra au Sénégal d’engager d’importantes réformes en vue de ‘’pérenniser la création de richesse’’, ‘’d’améliorer la gouvernance de nos institutions’’, et d’assurer la production, la productivité et la compétitivité de l'économie.
5300 milliards FCfa
De l'avis du ministre Amadou Kane, ''ce programme ambitieux'' vise à atteindre un taux de croissance de 7% pour ''relever le défi, non seulement de la croissance et de l’investissement mais surtout de l’emploi''. A l'en croire, ''le Sénégal est prêt pour le groupe consultatif. Le plus important, c’était la finalisation de cette Stratégie nationale de développement économique et sociale. La rencontre qui se fera à Paris sera un aboutissement''. ''Le jour du groupe consultatif, on va voir l’engagement de la communauté internationale sur la SNDES que le Sénégal a déjà engagée pour son émergence. Nous n’attendons pas la rencontre pour déjà commencer à solliciter les bailleurs. Nous sommes en train d’affiner, nous avions prévu 5300 milliards, dont nous avons déjà trouvé une bonne partie'', a-t-il ajouté.
La Stratégie nationale de développement économique et sociale qui couvre la période 2013-2015 ''vise la productivité globale de l’économie nationale''. Elle concerne l’ensemble des secteurs de l’économie nationale : primaire, secondaire et tertiaire. La SNDE vise aussi le développement du secteur privé en ‘’améliorant l’environnement des affaires’’, en ‘’facilitant l’accès aux services financiers et non financiers’’ et en ‘’consolidant le dispositif d’appui technique et de pilotage’’. Par ailleurs, dans le sous secteur de l’énergie, la SNDS mise sur ‘’l’accès aux services énergétiques, la promotion de la maîtrise et de l’économie d’énergie’’.
Dans le domaine de l’agriculture, elle privilégie l’économie rurale pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Le secteur de l’industrie occupe une part importante dans cette stratégie avec le déploiement industriel et la transformation agroalimentaire. Elle touche aussi les domaines du commerce, de la coopération internationale, de l’intégration sous régionale, la promotion de l’éducation avec la mise en place ‘’d’un cycle fondamental d’éducation de base de 10 ans’’. De même, la bonne gouvernance, la promotion de l’État de droit et des droits humains font partie des priorités de la SNDE.
ALIOU NGAMBY NDIAYE