Les entreprises de presse crient leur désarroi

L’une après l’autre, les entreprises de presse du Sénégal voient leurs comptes bancaires bloqués pour non paiement d’impôts dus. Madiambal Diagne, président du Cdeps, demande à l’Etat de mettre la pédale douce en vue d’une rencontre pour une solution alternative.
Les entreprises de presse sont au bord de l’asphyxie, entre le marteau de charges insoutenables et l’enclume d’une pression fiscale inhabituelle. Après le groupe privé Walfadjri, c’est le Soleil et la Rts, entreprises publiques, qui ont vu leurs comptes bancaires bloqués. Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (Cdeps), qui s’est réuni ce lundi, plaide pour la suspension de toutes les procédures, en attendant la mise en place d’une fiscalité adaptée au secteur.
«De nombreuses entreprises de presse font l’objet de procédures de recouvrement forcé d’impôts qui sont dus, des comptes bancaires de certaines de ces entreprises ont été bloqués et des mesures assez coercitives ont été mises en œuvre », renseigne Madiambal Diagne, président du Cdeps.
Selon le patron des patrons de presse, ils ont discuté de la situation et ont recensé toutes les entreprises qui ont maille à partir avec le Fisc. «Nous avons pu constater que ce sont toutes les entreprises de presse du Sénégal. Et la mesure que nous avons préconisé, c’est de rapidement rencontrer l’Etat pour voir comment faire pour que ces mesures soient suspendues», indique Madiambal Diagne.
Et à l’en croire, «Il s’agit de voir avec le Ministère des Finances, la Direction des Impôts, des mesures de sauvegarde, suspendre les procédures en cours et entamer une discussion pour la mise en œuvre de dispositions adaptées à l’entreprise de presse. Pace que nous considérons que l’entreprise de presse vit une situation qui ne lui permet pas de s’acquitter de ses obligations fiscales».