Publié le 31 Aug 2013 - 13:20
UCAD - NON PAIEMENT DE PRIMES ET HEURES SUPPLÉMENTAIRES

Les enseignants du Saes font le siège du rectorat et menacent

 

 

Dans tous leurs états, les membres de la section Ucad du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) ont pris d'assaut, hier, le rectorat. Ils menacent de bloquer le système éducatif jusqu’à ce que l'université leur paye leurs primes de voyage et heures supplémentaires.

Ce n'est pas courant, des enseignants d'université en sit-in. ‘’Aujourd’hui, ce sont les enseignants que nous recevons. Qu’est-ce qui se passe ? Des enseignants en sit-in'', s'est exclamé, hier vers midi, une dame agent au rectorat de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Elle avait plutôt l'habitude de voir des étudiants ou des vigiles prendre la devanture du rectorat comme mur de leurs lamentations.

Hier, c'est les membres du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) qui ont signé le siège des locaux du recteur, Saliou Ndiaye. Leur indignation fait suite à la décision de l'agent comptable particulier (Acp) de suspendre le paiement des primes de voyage et heures supplémentaires tant que le ministère de l’Économie et des Finances n'approuve pas le budget de l'établissement. Dans une lettre en date du 22 août dernier, l'Acp a notifié au rectorat, avec ampliation aux différents syndicats de l'Ucad, qu'''à ce jour, le budget de l'université et la plupart des budgets des établissements qui la composent ne sont toujours pas approuvés''. L'agent comptable a signifié que ''continuer à exécuter des dépenses sur de tels budgets constitue une violation de l'article 36 du régime financier des universités et met en jeu [sa] responsabilité''. Il a ajouté être au ''regret'' d'informer de ne plus pouvoir ''désormais continuer à exécuter les dépenses en dehors des salaires'' et qu'en conséquence, les dépenses relatives aux primes de recherches, voyages d'études et heures supplémentaires seront bloqués ''jusqu'à la formalité d'approbation (budget)''. 

En réaction, la section Saes a convoqué une assemblée générale hier, et a décidé de passer très vite à la vitesse supérieure. D’abord, par un sit-in devant le rectorat. Et c’est sous la pluie que les enseignants ont quitté la faculté de droit, où ils s'étaient réunis, pour rallier en masse le rectorat.

‘’Nous avons tenu plusieurs rencontres avec les autorités rectorales, il y a eu des promesses, mais à l’arrivée, rien. C’est une situation qui fait mal à toute la communauté universitaire. Maintenant, il faut mettre fin à ce problème’’, a expliqué le chargé de la communication du Saes, Yankhoba Seydi.

Menace de bloquer le système

Sur place, le recteur Saliou Ndiaye a brillé par son absence. N’empêche, les protestataires ont exprimé leur courroux et revendications. ‘’Nous entendons faire respecter l’enseignant dans cet espace (…) On ne peut pas décider de sacrifier les enseignants et ces derniers assistent à leur propre mort sans se faire entendre. Ce que nous demandons est que désormais, on ne continue pas à jouer avec les enseignants’’, a martelé Yankhoba Seydi. D’après lui, ''une université qui jusqu’au mois d’août n’a pas son budget, n’est pas acceptable. Il faut qu’on mette fin à ces pratiques qui appartiennent à un autre âge'', a-t-il poursuivi. ‘’Au-delà des salaires, il y a des primes à régler, et on ne peut pas comprendre que jusqu’au mois d’août, on n’arrive pas à régler la question du budget'', renchérit Mamadou Gano, secrétaire général de la section Saes de la Fac des sciences économiques et de gestion (Faseg).

Face à la détermination des enseignants, la fin de l’année académique risque d’être hypothéquée à l’Ucad. Car, de l’avis du chargé de communication, Yankhoba Seydi, les plaignants ont retenu de bloquer tout le système éducatif : enseignements, encadrement, jusqu’à ce que les choses rentrent dans l'ordre. Ce faisant, les enseignements seraient suspendus et pour l’année universitaire 2013-2014, ils envisagent tout bonnement de limiter leurs heures supplémentaires.

Mardi prochain, le Saes Dakar entend organiser à nouveau un sit-in devant le rectorat à partir de 9 heures.

 

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