Publié le 8 Jun 2017 - 22:09
CREATION NUMERIQUE

Plus de 196 millions de francs CFA alloués à trois écoles polytechniques  

 

L’école polytechnique de l’Ucad, celle de l’université de Thiès et l’Institut polytechnique de l’Ugb ont bénéficié de plus 196 millions de francs CFA de financement de la part de l’ambassade de France,  pour la création d’atelier de fabrication numérique ou fablabs. L’annonce a été faite hier, par Gérard Krauss, conseiller technique du MESR.

 

Validé depuis mi-2015, le projet Labs Xalaat Defar symbolise, selon les initiateurs, ‘’une nouvelle façon’’ de travailler avec les institutions d’enseignement supérieur des pays. En effet, il va permettre de créer trois fablabs, dans trois écoles d’ingénieurs au Sénégal : l’école polytechnique de Thiès, celle de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut polytechnique de Saint-Louis. Un fablab, c’est en réalité un atelier de fabrication numérique qui regroupe des machines à commande numérique, des ordinateurs, de l’outillage et du matériel électronique. ‘’C’est un projet modeste, du point de vue financier, avec 300 000 euros, soit 196 787 100 francs CFA, qui sont fournis par l’ambassade de France en complément de 60 000 euros, environ 39 357 420 de francs, pour le matériel du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche (MESR). 

On va essayer, à travers ce projet, de tisser un réseau pour permettre le développement de ces fablabs’’, a affirmé hier le conseiller technique du MESR Gérard Krauss, lors d’une cérémonie d’ouverture de l’atelier de partage et de présentation entre les acteurs. Pour sa part, l’attaché de coopération universitaire de l’ambassade de France au Sénégal, Yves Mahé, a indiqué que ce projet préfigure le nouveau fonds de solidarité pour les projets innovants qui seront maintenant mis en place par l’ambassade, à court terme. C’est-à-dire sur deux ans. Le Labs Xalaat Defar devra être clos en 2018. ‘’Concrètement, nous avons un an et demi pour le mettre en œuvre, mais aussi l’asseoir de façon définitive dans le paysage’’, a expliqué Yves Mahé.

L’esprit du fablab, a précisé l’attaché de coopération universitaire de l’ambassade de France, c’est ‘’d’être ouvert’’ sur la société. Il ne s’agit pas, selon M. Mahé, de créer un instrument qui ne servira qu’aux étudiants, mais de mettre en place un espace où vont se rencontrer des étudiants, des créateurs, des artisans, des entrepreneurs, des groupes de la communauté, des acteurs économiques etc. ‘’Le vrai défi de ces fablabs, c’est leur intégration et la prise en compte des problèmes de la société. Un autre indicateur et je vois qu’on n’y est pas, c’est celui sur le genre. Il y a ce problème dans l’orientation. Les jeunes filles sont moins présentes dans les filières techniques et scientifiques’’, a-t-il déploré. Ainsi, Yves Mahé a-t-il estimé qu’il faut aussi trouver un modèle économique de fonctionnement qui va permettre la pérennisation de ce projet. Parce qu’‘’il n’y aura pas de prolongation. Il n’y aura pas de deuxième projet. Mais peut-être un accompagnement sous diverses formes’’, a-t-il souligné.

Les fablabs sont certes implantées dans des structures d’enseignement supérieur, mais selon le représentant du Directeur général de la Recherche du MESR, Olivier Sagna, elles n’ont pas pour vocation de se limiter aux gens qui sont dans ces structures. ‘’Elles doivent être ouvertes à la société, aux jeunes, aux femmes des quartiers environnants, qu’ils aient fait des études d’enseignement supérieur ou pas. Mais à partir du moment où ils sont potentiellement intéressés par la dynamique des fablabs, ils doivent pouvoir y accéder et y travailler’’, a-t-il préconisé.

M. Sagna a rappelé que les structures d’enseignement supérieur ne sont pas là que pour faire de la formation. Elles doivent pouvoir rendre des services aux communautés et territoires dans lesquels elles sont implantées. ‘’D’où l’importance de l’ouverture de ces fablabs dans ces structures. Elles doivent pouvoir rendre service aux populations dans ces communautés. Maintenant, c’est à ces structures d’imaginer les modalités de cette interaction, de voir comment les enseignants, les étudiants, le personnel administratif et technique, peuvent s’engager dans des actions de service à la communauté. D’où l’importance de l’ouverture de ces fablabs’’, a-t-il dit.

Vu qu’il y a déjà des incubateurs qui sont mises en place dans certaines universités, Olivier Sagna a préconisé des articulations possibles entre ces projets et les fablabs.

MARIAMA DIEME

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