Publié le 9 Oct 2018 - 18:17
NOTE DE LECTURE… ‘’MAINTENANT QUE J’AI GRANDI’’

Le vécu d’un enfant tiraillé entre deux foyers

 

‘’Maintenant que j’ai grandi’’ est le titre de la nouvelle écrite par Mamadou Lamine Niang et éditée par Artiges. Sur 90 pages, l’auteur raconte son vécu, de l’adolescence à l’âge adulte.

 

Son enfance, son adolescence et son vécu ne sont pas un long fleuve tranquille. Entre changement de foyer, au moment où il s’y attend le moins, amour impossible, découverte de l’univers universitaire, l’entrée à la Fastef, les premières années d’enseignement, le mariage, la naissance d’un fils, Mamadou Lamine Niang dit ‘’Al Amiin’’ invite le lecteur à une balade dans les méandres de sa vie, dans ‘’Maintenant que j’ai grandi’’. Le titre de la nouvelle qu’il vient de publier aux éditions Artiges.

‘’Une enfance agitée, voire instable découlant de la séparation des parents, l’enfant, obligé de vivre soit du côté de la mère, soit du côté du père, souffre dans tous les cas’’, explique l’avant-propos du livre de 90 pages édité en 2018. Une affirmation qui présage une histoire triste. Seulement, dans le livre, l’auteur ne s’étend pas trop sur ses souffrances. Il parle brièvement de la douleur de la séparation avec sa grand-mère, ses premiers jours horribles à Louga, parce qu’il ne s’identifiait pas au cadre, pas plus. Il rapporte quelques brimades vécues, mais qui ne font pas pleurer les âmes sensibles, tout de même, parce qu’il trouve des explications, voire des excuses aux auteurs ou à l’auteur de ces vexations. Par courtoisie, par peur de blesser, parce que c’est un livre autobiographique ? On ne sait pas.

Il raconte ces parties avec beaucoup de pudeur. Contrairement à celles consacrées à ses amours et amourettes. L’auteur s’épanche et se perd dans une poésie romantique. Il cherche de doux noms à ses conquêtes. Entre la ‘’Ndiobadé’’, la ‘’Soukita’’, ‘’La fleur’’ et la ‘’Sourang Sourang’’, l’auteur ne manque pas d’imagination. Avec chacune d’elles, il a connu un amour sincère et particulier. Avec la dernière nommée, un mariage était prévu. Malheureusement…

Ya Awa, le nom qui revient le plus dans cet ouvrage, est celui de la mère de l’auteur. Séparée de son fils alors qu’il n’était qu’encore enfant, Ya Awa n’en reste pas moins proche de son fils. En effet, Al Amiin a grandi sous l’ombre de son père et ne se rendait à Kaolack où avait déménagé sa mère qu’occasionnellement. Il ne se retrouvait presque pas dans cet univers et écourtait tout le temps ses séjours. Pourtant, à chaque fois qu’il a des problèmes, sa mère est celle vers qui il se tourne, ou du moins, elle s’invite comme si elle sentait que son Amiin a des soucis.

Comme la fois où, après les examens de fin d’année à l’Ugb, Amiin entendait des voix dans sa chambre. Il était comme, disons, fou. Sa mère l’a aidé, l’a fait soigner. Un épisode qu’il raconte avec force détails dans ‘’Maintenant que j’ai grandi’’ et qui vous fait douter de la réalité de l’ensemble du récit. Seulement, prévenait-on sur la quatrième de couverture, ‘’une fiction teintée de réalité’’. En outre, cette femme Ya Awa sait également influencer son fils, quand elle le souhaite. Elle est à la base du mariage avorté entre la ‘’Sourang Sourang’’ et Al Amiin Niang.

Ainsi, une relation forte lie les deux, malgré la distance. Car même si aujourd’hui cet écrivain travaille à Tataguine, qui est plus proche de Kaolack où vit sa mère, que Louga où vit son père, il se rend plus à Louga qu’ailleurs. Il n’empêche que la complicité entre mère et fils est bien entretenue ici.

BIGUE BOB

 

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