Publié le 15 Feb 2018 - 03:39
3E EDITION ‘’FILMS FEMMES AFRIQUE’’

Plaidoyer  pour la scolarisation des filles

 

Les organisateurs du festival ‘’Films Femmes Afrique’’ ont fait face à la presse, hier à Dakar, pour partager le programme de la 3e édition de cet évènement.

 

Vendredi prochain 16 février, débute à Dakar la 3e édition du festival ‘’Films Femmes Afrique’’. Un évènement qui propose des films ‘’sur et pour des personnes d’origine africaine. Des films qui racontent des histoires de femmes africaines’’, renseigne le communiqué de presse.

Ainsi, réalisateurs et réalisatrices parlant des conditions du sexe dit faible peuvent prendre part à cette rencontre, tel que le confirme la responsable et fondatrice du Ffa Martine Ndiaye. Avec ses collaborateurs et soutiens, elle faisait face à la presse, hier, au Musée Henriette Bathily, à la place du Souvenir africain. ‘’La vocation est de permettre au plus grand nombre de rencontrer le cinéma africain engagé’’, y ajoute-t-on. Cette année, l’engagement devra être tourné vers l’éducation.

‘’Femmes et éducation’’ est, en effet, le thème de la présente session que Dakar accueille du 16 au 24 février à Dakar et 7 régions du Sénégal du 26 du même mois au 4 mars. ‘’Cette 3e édition du festival a une portée sociale au Sénégal et au-delà de ses frontières. Elle sera l’occasion de mener une campagne de sensibilisation sur la scolarisation. Même si elles vont de plus en plus à l’école, il est noté un abandon dans le secondaire lié à différentes causes : travaux ménagers et agricoles, grossesses et mariages précoces’’, arguent les organisateurs. C’est dans ce sens que 50 films fiction et documentaire, courts et longs métrages, vont être projetés.

Pour l’ouverture ce 16 février au Complexe cinématographique Sembène à 20 h, va être montré ‘’Difret’’ du réalisateur et scénariste éthiopien Zeresenay Mehari. Le film est produit aux Usa par l’actrice Angélina Jolie. ‘’En Ethiopie, Hirut, une jeune fille de 14 ans, se fait kidnapper à la sortie de l'école par un fermier qui veut l'épouser. Selon une tradition ancestrale locale, les hommes enlèvent celles qu'ils désirent prendre pour femmes. Mais la jeune fille réussit à s'échapper en tuant son agresseur. Accusée de meurtre par la police et mise aussitôt en prison, Hirut risque la peine de mort. Elle est défendue par Meaza Ashenafi, une jeune avocate pionnière du droit des femmes et des enfants en Ethiopie. Si Meaza Ashenafi démontre que l'écolière a agi en légitime défense, défier une des plus anciennes traditions du mariage forcé se révèle ardu...’’. Tel est le synopsis de ce film sorti en 2015.

Le lendemain, au même endroit, sera projeté ‘’Hyènes’’ de Djibril Diop Mambéty. Après ce jour, les lieux vont changer. L’équipe d’organisation ira dans des écoles de Dakar et de sa banlieue. A chaque séance, des réalisateurs sont invités. Ainsi, le Ffa, ce ne sont pas que des projections. Ce sont également des débats et des rencontres et, surtout, la découverte de films de grands réalisateurs. Dans ce cadre, est programmé ‘’Mossane’’ de l’une des doyennes du cinéma sénégalais, Safy Faye, ou encore ‘’Mooladé’’ de Sembène Ousmane. ‘’Toutes les séances sont gratuites, afin d’éviter toute forme de discrimination sociale’’, déclarent les organisateurs.

Le changement de lieux qui facilite l’accès à tous s’explique par le même souci. C’est ainsi qu’après Dakar, le quartier Diokoul de Rufisque reçoit ‘’Agora Braille’’ de la brillante réalisatrice Mame Woury Thioubou qui traite de la scolarisation des enfants aveugles. ‘’Au-delà du handicap’’ de Bernadette Soulier, ‘’Riad’’ de Zineb Tamourt et ‘’L’école de ma liberté’’ seront montrés le même jour. Le jeudi 1er mars, Louga entre dans la danse. ‘’Le journal de Junior’’ et ‘’Au-delà du handicap’’ y seront montrés. Le samedi, les cinéphiles pourront voir ‘’Agora Braille’’.

Le vendredi 2 mars, ce sera au tour de Ziguinchor, au terrain Arsenal, à Colobane, où ira ‘’La rue n’est pas ma mère’’ de Jerôme Yameogo et ‘’Wadjda’’ de Haifaa Al Mansour. Simultanément à Saint-Louis, sera mis, à l’Institut français, ‘’Tkitat A’Soulima’’ et ‘’Ouaga girls’’. Et le lendemain, toujours dans la région Sud, à l’Alliance française, ‘’Burkinabé rising’’ d’Iara Lee. ‘’Hyènes’’ et ‘’Femmes entièrement femmes’’ seront à Kaolack les 2 et 3 mars. Sokone recevra le lendemain dimanche 4 mars, les films ‘’Héritage’’, ‘’Mayi’’, ‘’Ramatou’’ et ‘’L’école de ma liberté’’. 

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