Le maire de Thiès menace de quitter l'AIMF

Babacar Diop, maire de la ville de Thiès, n'a pas apprécié de n'avoir pas été invité au 44e Congrès de l'Association internationale des maires francophones (AIMF). Dans un communiqué, il menace de quitter l'organisation.
"L'Association internationale des maires francophones (AIMF) est un machin. Elle sert exclusivement de vitrine à des villes comme Paris. Le 44e Congrès de l'AIMF, qui vient de se dérouler à Lausanne sans une invitation adressée à Thiès, est une insulte de plus à la mémoire du père fondateur de la Francophonie", signale-t-il.
En effet, il est important, dit-il, de rappeler que Thiès a une histoire riche et prestigieuse dans la Francophonie, notamment en étant la ville où le regretté Léopold Sédar Senghor, père fondateur de la Francophonie, a été le premier maire.
Pour lui, il est clair que les positions de Thiès dérangent. Certains n'arrivent pas à accepter que le monde vît une nouvelle ère de dignité des villes et des peuples. Malheureusement, loin de s’adapter à ces nouvelles exigences démocratiques et universelles, l'AIMF continue de fonctionner avec une culture néocoloniale de domination, présupposant des villes de première classe et des villes de seconde classe. "Je tiens à rappeler que toutes les villes du monde sont d'égale dignité. Le temps est donc venu de repenser l'AIMF. Sinon, la ville de Thiès n’hésitera pas à quitter l'organisation," dira-t-il.
L'édile de Thiès reste déterminé à défendre les intérêts de sa ville et à œuvrer pour son rayonnement. "Je ne resterai pas silencieux devant une telle injustice et je continuerai à me battre pour que la voix de Thiès soit entendue et respectée", confie-t-il. Il a lancé un appel à toutes les villes qui ne se reconnaissent pas dans le fonctionnement actuel de l'AIMF à faire face à ces multiples forfaitures.
Ndeye Diallo (Thiès)