Publié le 8 Nov 2022 - 14:29
COP 27 – URGENCES, DÉFIS ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Les attentes de l’Afrique sur la rencontre 

 

La Conférence de Sharm el-Sheikh 2022 sur les changements climatiques, dite Cop 27, est une conférence internationale de l'Organisation des Nations Unies qui se déroule du 6 au 18 novembre 2022. Dans ce cadre, les pays africains portent beaucoup d’espoir sur cette rencontre. Beaucoup d’attentes sont formulées pour améliorer la qualité du climat au sortir de cette conférence. Pour l’Afrique, il s’agit principalement de cinq priorités.

 

La rencontre de Sharm el-Sheikh cristallise de nombreuses attentes des pays en développement. C’est un grand moment de rencontre entre les pays développés et les pays en développement. Plus de 40 000 personnes de 196 pays, dirigeants, négociateurs et société civile doivent prendre part à cette rencontre. Cent dix dirigeants sont annoncés, mais parmi eux, peu de représentants du G20, qui représente pourtant 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

D’ailleurs, certains observateurs estiment que cette rencontre devrait être une ‘’Cop de transition’’.  La Cop 26 de Glasgow qui s'est tenue en 2021 fut la plus importante depuis l'Accord de Paris et la Cop 28, qui aura lieu à Dubaï en 2023,  s’annonce cruciale, puisqu’elle devrait être l’occasion de faire un premier bilan au niveau mondial des efforts climatiques des pays.

Mais pour les pays africains, ces attentes peuvent se résumer à cinq priorités principalement.

D’abord, l’Afrique porte un espoir sur les solutions pour l’adaptation aux changements climatiques. En effet, le dernier rapport du GIEC souligne la progression exponentielle des besoins de l’Afrique en matière d’adaptation. C’est pourquoi le continent attend de la Cop 27 un résultat ambitieux en matière d’adaptation. Il doit comporter, entre autres, une décision sur l’objectif mondial sur l’adaptation. Ce qui devra déboucher sur l’élaboration d’un programme de travail pour évaluer les progrès vers la réalisation de l’objectif mondial sur l’adaptation et sur un appel à doubler le financement de l’adaptation et à assurer la transparence dans la mise à disposition et le suivi de financements alloués aux pays en développement.

Ensuite, sur la transition juste et la mise en œuvre des CDN, l’Afrique veut promouvoir un développement durable et résilient au changement climatique. Dans ce dessein, elle a besoin d’un soutien pour éviter les modèles de développement à forte intensité carbone.

Le soutien financier est donc nécessaire pour promouvoir une transition juste vers une trajectoire de développement sobre en carbone tout en évitant l’endettement que pourrait accroitre la crise climatique. La Cop 27 doit garantir des engagements et des investissements significatifs pour les énergies renouvelables et soutenir les dimensions sociales et d’équité qu’exige la transition juste. Dans la même dynamique, l’Afrique a des attentes fortes sur les financements. Dès lors, la Cop 27 doit déboucher sur des résultats financiers ambitieux, notamment sur la mobilisation des 100 milliards de dollars US promis par les pays développés. Elle doit aussi engendrer des progrès significatifs dans la définition du nouvel objectif de mobilisation collective de financement pour 2025.

De même, sur le financement des pertes et dommages, parce que le continent africain subit actuellement les conséquences désastreuses des changements climatiques. Les pertes et dommages qui en résultent doivent être pris en charge de façon adéquate, conformément au principe de la responsabilité commune, mais différenciée. Le dialogue de Glasgow sur cette question doit être encadré pour aboutir à la création d’un mécanisme de gestion des pertes et dommages à la Cop 27.

Enfin, la dernière attente prioritaire porte sur la reconnaissance des besoins spécifiques et des circonstances particulières de l’Afrique. Des consultations ont été conduites par la présidence de la Cop 26 à Glasgow sur cette question. Ces consultations n’ont pas abouti à faire figurer les besoins spécifiques et les circonstances particulières de l’Afrique dans le Pacte de Glasgow. C’est pourquoi les négociateurs africains travaillent avec la présidence de la Cop 26 et la future présidence de la Cop 27 pour parvenir à une décision qui permettra d’examiner les besoins spécifiques et les circonstances particulières des pays africains dans le cadre de l’Accord de Paris, conformément aux décisions pertinentes et antérieures adoptées par la Cop.

IDRISSA AMINATA NIANG

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