Publié le 28 Feb 2020 - 18:47
CORONAVIRUS ET MAGAL POROKHANE, KAZU RAJAB, APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAYE…

Le casse-tête d’Abdoulaye Diouf Sarr 

 

Avec la propagation du Covid-19 dans le monde, surtout à l’approche des nombreux évènements religieux, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr lance un appel aux acteurs, fidèles et pèlerins à plus de vigilance.

 

Au moment où l’on note une véritable baisse du virus Covid-19 en Chine, le nombre de pays touchés devient plus important (40). La maladie est plus inquiétante en dehors de la Chine. Une situation qui angoisse les pays Africains. Au Sénégal, il se prépare un certain nombre d’événements religieux comme le Magal de Porokhane, le Kazu Rajab, l’appel de Seydina Limamou Laye, entre autres. Sur ce, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, demande aux acteurs d’être extrêmement vigilants. A la sortie hier de ses réunions périodiques avec le comité national de gestion des épidémies, il a lancé un appel aux pèlerins et aux sénégalais, d’être plus prudents. 

‘’Nous allons nous déplacer dans ces foyers religieux pour échanger avec les guides religieux. Nous allons leur demander certainement de lancer aussi un appel pour que les fidèles aient le bon comportement de combat contre le coronavirus. Tout cela pour dire que nous sommes en train de nous battre sur tous les fronts. Il se passe une surveillance aux points d’entrée comme les aéroports et le port, mais aussi au niveau de nos frontières’’, rassure Diouf Sarr.  Qui, soutient que même au niveau régional, le travail est en train d’être fait et les équipes sont en mode vigilance.

Réunions pour sensibiliser les hôteliers

De l’avis du ministre, deux réunions coprésidées avec le ministre du Tourisme et des Transports aériens sont prévues pour sensibiliser les hôteliers. Il a également prévu, dans le cadre d’un breakfast (petit-déjeuner), de rencontrer les patrons de presse et les journalistes spécialisés en santé pour discuter avec eux de ces questions. ‘’Parce que je suis convaincu que, dans de pareilles circonstances, ce qu’il faut tuer, c’est la rumeur nocive.  Pour tuer la rumeur, il faut parler avec les gens à un moment opportun. C’est pourquoi nous comptons énormément sur vous’’, fait-il savoir.

Selon lui, aujourd’hui en Chine, il y a une évolution favorable de la maladie. Mais il y a d’autres pays comme l’Italie qui sont actuellement touchés. C’est pourquoi, ‘’nous devons redoubler d’efforts et être plus vigilants. Ce que j’ai entendu, tout à l’heure, me permet de dire que la surveillance et la préparation de la riposte, pour la détection comme pour la prise en charge, au cas où le Sénégal se révélerait être dans une situation importante, l’ensemble de ce dispositif est au point. Parce qu’effectivement la situation est inquiétante au niveau mondial, c’est pourquoi l’Afrique doit se concerter pour avoir une stratégie cohérente’’.

En outre, il souligne que l’Afrique est en train de se concerter pour coordonner ces interventions sur cette question du coronavirus. ‘’La cellule de suivi psychologique a aussi fait le point en réunion, pour nous rassurer de la relation qu’on a de nos étudiants qui sont à Wuhan. D’ailleurs, les cours ont repris à ce niveau en ligne. Il y a lieu de féliciter cette cellule qui a fait un bon travail dans la prise en charge de nos compatriotes à Wuhan’’, informe Diouf Sarr.

Le Samu se prépare

Par ailleurs le directeur du Service d’assistance Médicale d’urgence National (Samu), Professeur Mamadou Diarra Bèye est revenu sur la fonction que doit jouer l’établissement. Son rôle, dit-il, est de coordonner toute la prise en charge pré-hospitalière des urgences. Mais également, d’accompagner les structures à mieux se préparer à prendre en charge les urgences à l’intérieur des centres de santé, des Eps et des postes de santé. Le Samu est membre du conseil national de gestion des épidémies auprès des autres directions.

Dans ce plan de la riposte, il aide d’abord, soutient Professeur Bèye, à la régulation. ‘’Parce qu’on recevra beaucoup d’appels, il faudra coordonner avec les différents centres de traitement, mais également avec les différents intervenants dans les districts, pour faire une régulation. Le Samu aura comme rôle de transporter les patients, surtout les patients grave vers le centre de traitement qui est mis en place au niveau du service des maladies infectieuses de Fann, en collaboration avec les autres secteurs’’, précise l’urgentiste.

VIVIANE DIATTA

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