Publié le 27 Apr 2019 - 18:40
DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE IRRIGUÉE AU SÉNÉGAL

Plus de 16 milliards de F Cfa injectés dans 11 régions du pays

 

L’État du Sénégal, avec l’appui des partenaires, a décidé d’injecter, à travers le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis) 16 386 625 000 F Cfa, en vue de booster le développement de l’irrigation dans 11 régions du pays, a révélé hier, à Thiès, le coordonnateur national dudit projet, Aly Sané Niang.

 

Au mois d’octobre 2013, l’initiative visant à développer l’irrigation au Sahel a été lancée, à Dakar, par les chefs d’État du Sénégal, de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina, de Mali et du Niger. Par cette approche, ils avaient décidé d’améliorer les capacités de planification et d’accroître les superficies aménagées pour la performance des systèmes irrigués. Des investissements ont été injectés dans cette pratique culturale, mais avec des résultats très peu satisfaisants.

C’est dans ce cadre que l’État du Sénégal a décidé de lancer le Pariis qui, pendant six ans (2018-2024), va intervenir dans 11 régions du pays. Une intervention qui permettra de développer l’irrigation dans ces différentes zones. ‘’C’est en 2013 que le président Macky Sall, en présence de ses pairs du Sahel, avait fait un constat pour dire que les pays du Sahel, au vu de leurs ambitions pour l’agriculture, ne pouvaient plus se contenter que de trois mois de saison des pluies. De ce point de vue, une déclaration dite de Dakar avait été faite pour lancer un plaidoyer pour le développement de l’irrigation au Sahel (...). La Banque mondiale a répondu favorablement à cette demande des chefs d’État et accepté d’injecter, pour une première phase du Pariis, 170 millions de dollars pour les six pays. Et pour le cas du Sénégal, nous avons un financement qui tourne autour de 13 milliards de francs Cfa’’, a expliqué Aly Sané Niang au terme du comité régional de développement (Crd) d’information sur nouveau projet.

Aussi, le coordonnateur national du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel précise que ce montant est réparti entre l’International Development Association (Ida) pour 89 %, l’État du Sénégal (7 %) et les bénéficiaires (4 %). Poursuivant son propos, M. Niang soutient que cette somme va aider à développement sensiblement l’irrigation dans 11 régions du Sénégal, à travers des zones d’intervention prioritaires (Zip). Il s’agit des régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Matam, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor.

‘’Éviter les échecs précédents’’

Pour le coordonnateur national du Pariis, il faut y aller vite dans les résultats dudit projet, dans la mesure où toutes les zones ont déjà été identifiées. ‘’Avec le Pariis, nous avons décidé de faire du faire-faire. Nous avons identifié trois zones pour lesquelles il existe des structures qui ont déjà une grande capacité de mise en œuvre de ce type d’activité liée à l’irrigation. Nous la Zip A, c’est la vallée du fleuve Sénégal, où nous avons décidé de travailler avec la Saed. La deuxième Zip concerne la région de Casamance où nous travaillons avec la Sodagri. Et pour le bassin arachidier qui concerne Thiès, nous avons décidé de travailler avec la Direction des bassins de rétention et des lacs artificiels’’, a indiqué Aly Sané Niang, tout en soulignant que l’Anida aussi est mise à contribution pour s’occuper de la question de la mobilisation des eaux souterraines.

Pour l’atteinte des objectifs globaux de ce projet, il y a un élément clé à ne pas négliger. Il s’agit du concept ‘’solution-irrigation’’ qui, selon le coordonnateur national du Pariis, va booster le développement de l’irrigation. ‘’Beaucoup d’investissements ont déjà été injectés dans le secteur de l’irrigation. Mais nous sommes tous d’accord que les résultats sont en deçà des attentes. De ce point de vue, Pariis veut prendre les meilleures pratiques et les reproduire, pour éviter les échecs précédents. Les investissements autour de l’irrigation doivent être protégés. C’est ce qui fera la ‘solution-irrigation’’’, a ajouté M. Niang.

Par ailleurs, il rappelle que ce projet, dont la mise en œuvre a démarré en juillet 2018 et prend fin en mars 2024, inclut certaines composantes : la ‘’modernisation du cadre institutionnel’’, le ‘’financement de solutions d'investissement dans l'irrigation’’ et la ‘’gestion des connaissances et coordination’’.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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