Publié le 16 Sep 2017 - 14:23
DEGRADATION DES TERRES EN AFRIQUE

La sécheresse menace près de 15 millions personnes, selon l’Onu 

 

La dégradation des terres africaines préoccupe l’Organisation des Nations unies. Selon cette institution internationale, en 2017, près de 15  millions d’Africains du Sud seront affectés par la sécheresse.

 

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que, d’ici 2030, l’Afrique perdra les deux tiers de ses terres arables si l’on ne met pas fin à la désertification. La désertification aggrave les effets des catastrophes naturelles et politiques dans les pays où les moyens de subsistance et les revenus dépendent de l’agriculture. 65% de la main d’œuvre africaine travaille dans le secteur agricole.

Les études sur la désertification au Sahel et son impact sur les moyens de subsistance des personnes vivant dans la région indiquent que le problème s’est répandu et s’aggrave. La région couvrant certaines parties de l’Éthiopie, de la Somalie et du Kenya est maintenant dans sa troisième année de sécheresse. Conséquences : la sécheresse a entravé gravement toutes les tentatives de relèvement et a laissé 12,8 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire et vulnérables aux épidémies. L’Afrique australe, elle aussi, est au milieu d’une tendance à la sécheresse de 50 ans à la suite d’un réchauffement important de l’océan Indien.

Suffisant pour l’Onu de faire savoir qu’en 2017, près de 15 millions d’Africains du Sud sont gravement touchés par ce phénomène. Alors que la plupart des famines en Afrique sont le résultat de conflits, les experts prédisent que la pénurie de nourriture et d’eau causée par le changement climatique exacerbera la concurrence en matière de ressources et l’échec de l’État. Ce qui, disent-ils, perpétuera le cycle de la faim et de la violence.

Le 6 septembre dernier, lors de l’ouverture officielle de la COP 13 à Ordos, en Mongolie intérieure (République de Chine), les délégués de 186 pays réunis ont été invités à plus d’engagement dans la lutte contre la désertification. Il faut dire que cette treizième session de la conférence des parties de la Convention des Nations unies pour la Lutte contre la désertification, lancée au centre des conventions internationales, va durer 12 jours. Et les acteurs de cette 13ème Cop vont entamer des négociations qui devront aboutir à un consensus autour d’un nouveau plan stratégique 2018-2030 avec comme objectif le recul de la désertification. Cemal Nogay, au nom du président de la COP 12, Veysel Eroğlu, ministre des forêts et des eaux de la Turquie, a souligné que des objectifs Nationaux de neutralité de la dégradation des terres (NDT) sont en train d’être mis en place dans 110 pays. Il a insisté sur la nécessité d’aller vers une plus grande synergie des conventions si l’on veut limiter les risques de conflits liés à la terre, à l’eau et à la sécurité alimentaire.

Dans un avenir proche, prédit-il, près de 135 millions de personnes seront contraintes de se déplacer si rien n’est fait pour lutter contre ce phénomène. Ce qui est attendu à Ordos, c’est d’arriver à la mise en place d’un nouveau plan stratégique de lutte contre la désertification. Et la délégation du Sénégal conduite par le colonel Baidy Ba, point focal de la convention, est attendue sur les initiatives majeures telles que la Grande Muraille verte, la neutralité de la dégradation des terres et les partenariats. Le Nigeria, au nom du Groupe africain, a recommandé : l’examen des problèmes particuliers africains dans le cadre conceptuel de la NDT; le rattachement des indicateurs de NDT aux questions de lutte contre la pauvreté et de prise en considération des savoirs autochtones ; et le renforcement des capacités, en particulier, en matière de suivi des stocks de carbone.

Les acteurs de la COP 13 appellent au bon équilibre entre utilisation d’organismes génétiquement modifiés et respect de la biodiversité. Une urgence d’autant plus grande que les exemples d’incivilités humaines sur la nature sont légion. Par exemple, il se pourrait que deux-tiers des vertébrés aient disparu d’ici 2020. Les pollinisateurs comme les abeilles sont aussi sur la sellette, tant dans les pays développés que dans ceux en développement. Et la prochaine COP biodiversité en Égypte en 2018 fera un bilan plus précis de l’avancée des engagements. 

PAPE NOUHA SOUANE

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