La société BP est devenu actionnaire à hauteur de 62% des contrats de Kosmos Energy dans les blocs C6, C8, C12, et C13 au large des côtes de la Mauritanie et de 32,49% pour ceux de Saint-Louis Offshore Profond , Cayar Offshore Profond au Sénégal. Le protocole d’accord a été conclu, hier, entre les deux sociétés.

La société BP entre dans le gaz sénégalo-mauritanien. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, Kosmos Energy renseigne qu’elle a conclu, hier, ‘’un protocole d’accord’’ avec BP. Lequel permettra au géant anglais du pétrole d’apporter ‘’son expertise’’ et ‘’son expérience’’ dans le développement en eaux profondes, ainsi que dans la production et la commercialisation du gaz naturel liquéfié (GNL). Par ailleurs, selon l’accord qui a été retenu entre les deux entreprises, BP est désormais ‘’opérateur désigné et actionnaire à hauteur de 62% des contrats de Kosmos des blocs C6, C8, C12, et C13 au large des côtes de la Mauritanie’’. Pour les blocs de Saint-Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond au large des côtes du Sénégal, elle aura une ‘’participation effective de 32,49% des contrats’’. ‘’Kosmos gardera une  participation effective de 28% et de 32,51%, respectivement des licences pour les zones maritimes de la Mauritanie et du Sénégal, et continuera en tant qu’opérateur pendant la phase de recherche’’, renseigne le communiqué.

Une contrepartie de plus de 546 milliards pour Kosmos

En outre, Kosmos va, en retour, recevoir de BP une contrepartie financière de 916 millions de dollars, environ 546,600 milliards de F CFA. Cette somme est répartie comme suit : 162 millions de dollars, environ 97,200 milliards de F CFA ‘’en paiement initial en espèces’’, 221 millions de dollars, soit 132,600 milliards de F CFA pour la ‘’recherche et l'évaluation, y compris un essai aux tiges’’ et 533 millions de dollars, environ 319,800 milliards de F CFA pour les coûts de développement, jusqu'à la première production de gaz dans le projet Tortue, à savoir une étude d'ingénierie de base’’. Cette étude qui sera achevée en 2017 a pour objectif, d’après le texte, ‘’de parvenir à une décision d'investissement finale (DIF) avant 2018’’.

Toujours est-il que les gains de Kosmos ne se limitent pas à cette contrepartie financière dans l’opération. Sur chaque baril vendu, Kosmos recevra au retour 2 dollars, cela jusqu’à 1 milliard de barils de liquide. En effet, ce bonus est structuré en tant que redevance sur la production, sous réserve d'une future découverte de liquide et du prix du pétrole. ‘’Cette opération renforce notre bilan en réduisant sensiblement nos exigences en matière de dépenses en capital, ce qui financera en effet notre programme de travaux en Mauritanie et au Sénégal pour les prochaines années. La génération améliorée du flux de trésorerie nous permettra de continuer à poursuivre d'autres possibilités de croissance dans notre portefeuille avec discipline’’, se réjouit le Président-Directeur Général de Kosmos Energy, M. Andrew G. Inglis, dans des propos rapportés par le communiqué.

Mais pour le directeur général des activités de BP, Bernard Looney, ‘’le bassin mauritano-sénégalais est un atout à l’échelle mondiale avec un potentiel de classe mondiale’’. ‘’Nous avons hâte de travailler avec l’équipe de Kosmos et les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal pour rechercher et développer efficacement son plein potentiel. Nous estimons que le bassin deviendra un important centre de profit pour nos activités en amont’’, dit-il. Toutefois, les clauses du contrat admettent Kosmos comme ‘’l'opérateur pendant la phase de recherche pour toute nouvelle entreprise acquise dans les domaines d'intérêt’’, et que ‘’BP sera l'opérateur pendant la phase du développement’’.