Publié le 30 Mar 2016 - 18:13
FAIBLE TAUX DE BANCARISATION, CADRE RÉGLEMENTAIRE, FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE ET DES PME-PMI... :

Les comptes du système bancaire sénégalais

 

Défini comme l'ensemble des établissements de crédit implantés dans un pays et qui sont responsables de la quantité de monnaie en circulation, le système bancaire n’est pas assimilé par une bonne partie de la population active. D’où le faible taux de bancarisation noté chez les acteurs du secteur informel sénégalais. Pourtant en 2015, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a listé 23 banques d’origines diverses et 2 établissements financiers actifs dans notre pays. Quel est le cadre réglementaire qui régit ces institutions financières au moment où l’arrivée d’autres banques est annoncée sur le marché ?  Qu’est-ce qui explique le faible taux de bancarisation surtout dans le secteur informel ? Les banques jouent-elles leur rôle dans le financement de l’économie ? Quelle est la part des PME et des PMI dans les crédits alloués ? Autant de questions auxquelles EnQuête essaye d’apporter des réponses à travers ce dossier.

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LE SECTEUR BANCAIRE AU SÉNÉGAL 

23 banques et 2 établissements financiers actifs au Sénégal 

En 2015, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a listé 23 banques d’origines diverses et 2 établissements financiers actifs dans notre pays. En d’autres termes, le Sénégal peut se targuer aujourd’hui d’avoir un réseau bancaire assez dense.

Le système bancaire sénégalais s’est beaucoup densifié ces dernières années. Les banques sont présentes partout dans la capitale sénégalaise. Dans les régions, certaines d’entre elles ont implanté leurs succursales, pour plus d’accessibilité à tous. Selon un document de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) publié récemment, pour le système bancaire en activité, ‘’23 banques et 2 établissements financiers à caractère bancaire ont été relevés au Sénégal en 2015’’.

Un état des lieux qui confirme une certaine prolifération des banques au Sénégal. Et ces dernières, en fonction de leur secteur d’activités et de leur couverture, ont une certaine classification. Elles varient entre les banques généralistes à réseau national,  (CBAO, SGBS, BICIS), les banques à réseau ouest africain qui mènent des politiques favorisant les clients des autres pays d’Afrique à effectuer des transactions économiques et financières dans le pays (Ecobank, Attijariwafa Bank…),  les banques d'affaires spécialisées dans le financement d’entreprises (Citibank, Banque islamique du Sénégal) et enfin, les banques spécialisées dont les plus en vue sont la BHS et la CNCAS.

Ainsi, ces institutions qui ont pour rôle essentiel la gestion des moyens de paiement et qui fournissent aux agents économiques les liquidités nécessaires au bon fonctionnement de l'économie sont une vingtaine au Sénégal. Au-delà, cet avocat explique que le paysage bancaire peut être réparti ainsi : il y a une première catégorie où l’on compte l’institution d’émission qui est la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao),  la deuxième catégorie où sont classées les banques primaires ou banques commerciales dont la SGBS, Ecobank, Attijariwafa Bank, entre autres. Il y a aussi les banques de développement comme la Banque nationale de développement économique (Bnde) qui a rejoint le système bancaire sénégalais en janvier 2014 et la Banque islamique du Sénégal (Bis). Enfin, nous avons les systèmes financiers décentralisés dont le Crédit mutuel du Sénégalais (CMS), le Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et le crédit au Sénégal (Pamecas), etc.

 

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