Publié le 7 May 2020 - 19:28
GESTION DE LA COVID-19

Un fiasco pour les FDS et le Frapp

 

Face à la pandémie de la Covid-19, le Frapp et les Forces démocratiques du Sénégal constatent un échec de la gestion de l’Etat. Et cela sur les plans sanitaire, socio-économique et politique. Ils appellent à des mesures correctives.
 
 
La gestion de la Covid-19 est un fiasco, apprécient les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) et le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (Frapp). Et pour cause ! D’abord, au plan sanitaire, le constat est la hausse vertigineuse du nombre de contaminés. Mais aussi celle de la persistance des cas de contamination issus de la transmission communautaire. Ensuite, au plan socio-économique, les effets désastreux de l'état d'urgence et du couvre-feu qu’éprouvent les Sénégalais.
 
Ce sont eux qui paient, au prix fort, les défaillances et scandales en cascade dans la mise en œuvre des mesures de contingence prises par le gouvernement, ajoutent-ils dans un communiqué rendu public hier. Mais encore, font-ils remarquer, au plan politique, le président de la République, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en dépouillant l’Assemblée de ses prérogatives, s'enfonce dans un autoritarisme lourd de dangers pour notre démocratie.
 
Au regard de tous ces manquements susmentionnés, ils exigent, dès lors, que sur le plan politique, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale démissionne. Parce que son nom est associé aux graves scandales liés aux marchés du riz, du sucre et de leur convoyage aux populations vulnérables. Ils réclament, en outre, de son collègue de la Santé des éclairages sur l’achat d'équipements et de médicaments d'une valeur de 2 milliards de F CFA, dans le cadre de la riposte contre la Covid-19, face au caractère nébuleux de la commande passée par le biais d'un privé, soulevé par l'Intersyndicale de la Pharmacie nationale d'approvisionnement (PNA). 
 
Cette commande a-t-elle pris en compte le don de 20 000 tests rapides (entre autres équipements médicaux) offert par le milliardaire chinois Jack Ma au Sénégal et réceptionné par vol cargo le 28 mars 2020 ?, s’interrogent-ils.
 
Mesures prescrites
 
La gravité de la crise impose des mesures radicales pour le Frapp et les FDS. Sur le plan sanitaire, des tests massifs, à l’image de ceux institués par le Ghana, sont conseillés. Un choix payant, pour ce pays, avec comme résultat, aujourd’hui, une phase de déconfinement amorcée. Les tests réalisés au Ghana frisaient les 70 000, là où ceux du Sénégal avoisinaient les 17 000, comparent-ils. ‘’Sans dépistage massif, aucune donnée statistique sur la progression de la maladie ne peut être fiable’’, concluent les camarades de Guy Marius Sagna et Dr Babacar Diop. Cela pour permettre également de prendre la pleine mesure de la prévalence de la pandémie qui est d’une impérieuse nécessité. 
 
En ce sens, ils rappellent le rejet de la proposition de l'Irssef prête à réaliser 11 000 tests par jour. Le Frapp et les FDS qualifient ce rejet de particulièrement troublant.
 
Concernant toujours le secteur sanitaire, les fronts demandent : la réquisition et la nationalisation de l'Institut Pasteur ; la réquisition, la réouverture et la nationalisation de Médis Sénégal, avec l'Etat comme actionnaire majoritaire. La mise en place d'une industrie pharmaceutique nationale digne de ce nom, pour veiller à la sécurité sanitaire de nos compatriotes. 
 
A l’égard du personnel soignant, le Frapp et les FDS plaident la revalorisation de leurs primes, le recrutement dans la Fonction publique de tous les titulaires de CDD compétents, des diplômés chômeurs et leur fourniture en moyens de protection adéquats et suffisants. 

 

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