Publié le 15 Dec 2021 - 12:47
GRACE AU PETROLE ET AU GAZ

Une croissance économique de 11,5 % prévue en 2023

 

Trois experts à la Direction de la prévision et des études économiques, Diabel Diop, Babacar Diagne et Arona Bâ, ont fait une étude sur l’impact des revenus provenant de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur l’économie sénégalaise. ‘’Les prévisions sur le moyen terme, intégrant la production du pétrole et du gaz dans la branche des activités extractives, tablent sur une croissance économique de 11,5 % en 2023, contre 5,5 % en 2022, soit un gain de 5,7 points de pourcentage (scénario de base)’’, lit-on dans le résumé de l’étude dont une copie est envoyée à ‘’EnQuête’’. Une évolution de la dynamique économique qui aura un impact important sur les finances publiques.

En outre,  l’étude faite par ce trio s’inscrit dans ce contexte avec comme objectif principal de mesurer l’impact des revenus issus de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur l’économie sénégalaise. Dans ce sens, expliquent-il, un modèle d’équilibre général calculable dynamique inter temporel est utilisé pour réaliser les simulations en tenant compte des recettes provenant des trois projets en cours de développement, en l’occurrence GTA, Sangomar et Yakaar-Teranga.

Ainsi, ‘’plusieurs simulations en termes de répartition entre les dépenses publiques ont été effectuées dont une intégrant l’hypothèse de découvertes additionnelles, afin d’adopter une approche anticipative.

Par ailleurs, l’allocation sectorielle des revenus est basée sur les orientations du PSE. Pour le scenario de base, les résultats montrent que le financement des dépenses d’investissement grâce aux recettes provenant de l’exploitation aurait une incidence positive sur l’activité avec le PIB, la consommation et les investissements privés qui augmenteraient en moyenne respectivement de 2,56 %, 1,8 % et 3,08 % sur toute la période d’exploitation’’, lit-on. Aussi, ‘’les échanges extérieurs s’amélioreraient, avec notamment une hausse moyenne plus importante des exportations de 5,46 %, contre 2,42 % pour les importations, se traduisant par une évolution favorable du compte courant de 0,97 %. Le scénario favorable offrirait globalement les mêmes tendances avec des impacts nettement plus élevés. Les orientations du PSE, comme clé de répartition sectorielle des recettes provenant de l’exploitation, seraient propices à la diversification de l’économie. Enfin, de nouvelles découvertes pourraient entrainer une perte d’efficience des dépenses publiques imputable à la contrainte d’absorption budgétaire’’, ajoute-t-on.

 

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