‘’Dépasser les ambitions individuelles’’

Le président sortant de la Ligue de Dakar de Karaté, Samba Issa Bouso, dans un entretien avec EnQuête, a invité ses amis karatékas de la capitale sénégalaise à dépasser les considérations crypto-personnelles qui sont à l’origine du blocage du renouvellement de leurs instances.
Le karaté dakarois est dans tous ses états. Face aux difficultés rencontrées lors du renouvellement des instances de la Ligue de Dakar, le président sortant, Samba Issa Bousso, a fait une sortie hier dans la presse pour éclaircir la situation. ‘’Il nous faudrait dépasser les ambitions individuelles des uns et des autres et arriver à stabiliser la Ligue de Dakar’’, a-t-il imploré dans un entretien avec EnQuête. Selon lui, toutes les parties prenantes, le ministère des Sports, la Fédération sénégalaise de karaté (FSK) et toute la famille du karaté doivent se réunir pour trouver une solution à ce problème qu’il juge ‘’inédit’’.
Par ailleurs, le président Bousso a regretté l’immixtion de la FSK dans l’AG de la Ligue de Dakar. ‘’On n’a jamais vu dans l’histoire du karaté sénégalais la fédération s’immiscer dans les renouvellements des instances. Cette fois-ci, cela est bien arrivé’’, a-t-il dénoncé, même s’il trouve ‘’légitime’’ que la nouvelle équipe dirigeante cherche à s’assurer le soutien des ligues. D’autant plus que, a-t-il soutenu, Dakar est ‘’une véritable locomotive’’ de la discipline au Sénégal. Il regroupe ‘’près de 67%’’ des licenciés de la fédération. ‘’Mais cela doit se faire dans la transparence et les règles de l’art’’, a-t-il exigé.
A deux reprises, les tentatives de tenir une Assemblée générale se sont soldées par des échecs. ‘’Il y a des conditions pour pouvoir voter le jour de l’Assemblée générale. Des clubs ont rempli les conditions en acceptant de verser la cotisation annuelle s’élevant à 8 000 F CFA’’, a expliqué Issa Bousso. A l’en croire, le blocage serait imputable à ‘’une dizaine’’ de clubs, sur les 95 constituant la Ligue de Dakar, qui ont ‘’délibérément refusé’’ de s’acquitter de leur cotisation. Ces derniers sont forclos car, dit-il, les comptes sont arrêtés depuis décembre 2016 et les rapports sont étudiés et approuvés par le Comité directeur. ‘’Une dizaine de clubs ne peuvent pas fragiliser nos institutions. Ils l’ont fait sciemment, ils doivent assumer’’, a-t-il déclaré.
Samba Issa Bousso pense avoir fait ce qu’il faut en saisissant les autorités étatiques et fédérales. Il espère que celles-ci prendront ‘’les mesures idoines pour décanter la situation’’.
LOUIS GEORGES DIATTA