Publié le 26 Jun 2014 - 13:29
LE SÉNÉGAL LANCE UN SUKUK DE 100 MILLIARDS

Le building, l'immeuble Peytavin et la Direction du Trésor en gages

 

Le Sénégal est le premier pays de l'espace UEMOA à lancer un appel public à l'épargne sous la forme d'un sukuk, conformément aux obligations de la loi islamique. Notre pays a placé en actifs le building administratif, l'immeuble Peytavin et l'immeuble de la Direction du Trésor. 
 
 
Le Sénégal vient de lancer pour la première fois un appel public à l'épargne sous forme de Sukuk. Le montant global est de 100 milliards de F Cfa. La spécificité de cet appel public à l'épargne est qu'il est conforme aux principes de la loi islamique. Ainsi, pour amener les souscripteurs à adhérer au sukuk, trois édifices publics : le building administratif qui abrite la majeure partie des services du gouvernement, l'immeuble Peytavin où est logé le ministère de l’Économie et des Finances ainsi que l'immeuble de la Direction du Trésor ont été constitués en actifs.
 
Le montant de ces trois immeubles dépassent même la valeur du sukuk, explique, Zakiou Laye Sow de la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID). La valeur nominale unitaire du sukuk est de 10 000 F Cfa et la marge de profit est de 6,25%. L'appel public à l'épargne, poursuit M. Show, est ouvert à l'ensemble des investisseurs, personnes physiques ou morales de la zone UEMOA, du 23 juin au 18 juillet 2014.                                                                                                                                                                                                                                                                 
Cependant, renseigne le ministre Délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du budget, qui a présidé hier la cérémonie officielle de lancement du sukuk, 50% des financements sont déjà acquis avec une ''forte participation de la Banque Islamique qui a levé 20% des montants''. 
 
Différence sukuk, emprunt obligataire
 
Mouhamadou Makhtar Cissé a tenu à préciser qu'il existe une différence entre le sukuk et l'emprunt obligataire classique. Un sukuk, soutient l'ancien directeur général des douanes, est distinct d'un emprunt obligataire classique. Le premier cité, dit-il, doit être conforme aux principes de la charia. Dans le sukuk, l'intérêt n'est pas admis alors qu'il constitue le moteur de la finance conventionnelle. Toutefois, ajoute-t-il, le bénéfice est escompté dans la finance islamique.
 
''La charia ne prohibe pas le bénéfice. C'est difficile pour un profane de faire la différence entre intérêt et bénéfice, mais l'intérêt relève de la spéculation''. L'autre différence que le ministre chargé du Budget a fait ressortir concerne l'utilisation des immeubles de l’État en actifs. Dans le sukuk, dit-il, on est obligé d'avoir un actif alors que tel n'est pas le cas dans les emprunts classiques. 
 
ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

Section: 
LINGUÈRE – MISE EN PLACE DES SEMENCES 1 130 t d’arachides ont déjà été vendues aux producteurs du département
SERVICES BANCAIRES : Les attentes des usagers
VISITE OFFICIELLE AU JAPON : Diomaye Faye plaide pour une coopération renforcée
WOODSIDE PUBLIE SES RÉSULTATS DU PREMIER SEMESTRE : Sangomar a généré près d’un milliard de dollars
Diomaye au Japon
EXÉCUTION BUDGÉTAIRE : Un équilibre précaire
MISE EN ŒUVRE DU PROJET MICROGREEN : La BAD met 850 000 dollars
CROISSANCE À DEUX CHIFFRES : Le pétrole et le gaz sauvent les finances publiques
Diomaye à Tokyo
FAIM CHRONIQUE D’ICI À 2030 60 % des personnes touchées se trouveront en Afrique
Fin visite Sonko en Turquie
ENTRETIEN AVEC MOUHAMADOU BACHIR NDIAYE, SPÉCIALISTE DE LA TURQUIE : “Le Sénégal doit considérer la Turquie comme un partenaire clé pour la Vision 2050”
FORUM AFRICAIN SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES (31 AOUT - 5 SEPTEMBRE) : Dakar, capitale de l’avenir agroalimentaire africain
DAKAR-ANKARA : Les Turcs par qui les scandales arrivent
Élaboration de la politique nationale d'emploi à Kaolack
TAXES SUR LE NUMÉRIQUE ET LE MOBILE MONEY : La note salée de Diomaye-Sonko
DES OUVRIERS NOMBREUX, DES CADRES MIEUX PAYÉS : Le déséquilibre persiste
RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE : Le PM dénonce les privilèges
RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE KOSMOS ENERGY : 7 100 barils par jour dans le champ GTA
COMMERCE ET POLITIQUE RÉGIONALE EN AFRIQUE : Les conclusions de l’OCDE pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire