Publié le 25 Nov 2017 - 17:31
LES CHANTIERS DE SON MINISTERE TERMINES OU PRESQUE

Mary Teuw Niane déclare 2018, année des inaugurations

 

Après 5 ans de mise en œuvre, une bonne partie des chantiers du ministère de l’Enseignement supérieur sera livrée. Selon le Pr. Mary Teuw Niane, 2018 sera l’année des inaugurations. Il l’a fait savoir hier, à l’occasion de l’atelier de présentation de la Lettre de politique sectorielle de son département.

 

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) a soumis, hier, sa Lettre de politique sectorielle aux partenaires pour validation. Ce document, qui couvre la période 2018-2022, arrive à un moment où le ministère est à un tournant décisif. Selon le ministre Mary Teuw Niane, le président a décidé de s’appuyer sur l’innovation pour consolider la croissance économique. Un objectif qui met son département au cœur des politiques publiques, en sa qualité de fournisseur de services. ‘’Nous seront bientôt à 7 %. Mais entre rester à 7 % et aller à 10 ou 15 %, la clé, c’est l’innovation. Nous sommes donc porteur du défi de l’accélération de la croissance’’, affirme Mary Teuw Niane.

Selon le mathématicien, l’économie sénégalaise est fragilisée par divers facteurs. Les besoins en ressources humaines sont, par conséquent, indiscutables. Ainsi, le ministère sera désormais le trait d’union entre le monde de la formation et celui de la production. Les questions d’entreprenariat, de création d’emplois et de valeur ajoutée seront donc en première ligne. Car, si l’on en croit l’ancien recteur de l’Ugb, il n’est plus question de faire des recherches sans lien avec les besoins de la société.

Mais, pour cela, il faut des infrastructures. Mary Teuw Niane a déclaré 2018 comme étant l’année des inaugurations. D’après lui, la réhabilitation des amphithéâtres à l’Ucad est déjà terminée. A Thiès et à Ziguinchor, les travaux prendront fin au premier trimestre 2018. La fin de la première phase de l’Université Amadou Makhtar Mbow (Uamm) est prévue avant septembre de la même année. Ceux de l’Université El Hadji Ibrahima Niasse du Sine-Saloum (Ussein) vont démarrer. Les 100 laboratoires à construire et à équiper seront aussi opérationnels avant la fin 2018.

Sur le plan social, Mary Teuw Niane soutient que plus de 1 500 lits ont été livrés à l’Ucad depuis 2012, 4 000 autres le seront avant la fin de l’année à venir. Ce qui fera un total de 5 000, soit autant qu’il y en avait en 2012. A cela va s’ajouter, toujours à l’Ucad, un programme de 1 300 lits en location-vente ainsi que la réhabilitation des 5 000 qui existaient auparavant. Au  total, 434 milliards sont mobilisés pour l’enseignement supérieur et la recherche.

Il faut dire que les travaux de ce département ont accusé un grand retard, amenant parfois Mary Teuw Niane à laisser éclater sa colère. Certains chantiers devaient être livrés, il y a bien longtemps. Une situation qui fait que le ministre en personne fait toujours un suivi régulier des travaux.

‘’La première source de revenu est l’efficience dans les dépenses’’

Selon Mary Teuw Niane, le Sénégal dispose également du corps professoral pour réussir son pari. D’après lui, le niveau d’encadrement dans les universités publiques sénégalaises est sans égal dans la sous-région. ‘’Pas moins de 80 à 85 % des enseignants qui encadrent ont le doctorat’’, dixit-il. En guise de preuve, le ministre prend en exemple les appels d’offres des universités Amadou Makhtar Mbow et El Hadji Ibrahima Niasse. Sur 1 300 candidats enregistrés par l’Uamm, les 1 000 sont des docteurs, contre près de 600 pour 1 000 candidats à l’Ussein. Le seul problème qui se pose, c’est l’encadrement des 108 nouvelles licences et masters professionnels.

Le coordonnateur de la Direction de la planification et des politiques économiques au ministère de l’Economie et  des Finances, Mayacine Camara, a beaucoup insisté sur la nécessité d’une gestion rationnelle des ressources. ‘’La première source de revenu est l’efficacité et l’efficience dans les dépenses’’, fait-il remarquer. Le représentant du ministre Amadou Ba a exhorté les ordonnateurs de budget à veiller à ce que les dépenses soient conformes à la planification. ‘’Le Sénégal a des ressources  parfois dépensées de manière très désordonnée’’, regrette-t-il. Il en veut pour preuve le fait que le budget du Sénégal soit multiplié par 20 depuis 1990 et que les indicateurs continuent à être négatifs.

Mayacine Camara a, par ailleurs, invité le ministère de l’Enseignement supérieur et le département de la Santé à une collaboration stricte. D’après lui, le pays a besoin de plus de médecins, notamment des spécialistes tels que les ophtalmologues. Ainsi, il préconise le renforcement de la faculté de Médecine et les recherches et innovations dans les sciences de la santé. 

BABACAR WILLANE

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