Publié le 22 Oct 2020 - 21:24
LIGUE DES CHAMPIONS

Olympiacos de Cissé et Ba coule Marseille dans le port du Pirée

 

Il y a plus triste qu'un stade vide : il y a la prestation de l'OM alors que la cité phocéenne attendait ces retrouvailles avec la Ligue des champions depuis sept ans. Et comme si c'était déjà écrit, le coup de poignard est arrivé dans les dernières minutes sur un centre de l'impeccable Mathieu Valbuena.

 

L'histoire est un éternel recommencement. Et nous avions appris lors des chapitres précédents que les Grecs s'étaient établis à Marseille pour faire leurs petites affaires, que les bannis ont toujours l'occasion de s'offrir une revanche et que les clubs français sont souvent les dindons de la farce en Coupe d'Europe. Notamment lorsqu'ils se déplacent avec peu d'autres ambitions que de visiter le Parthénon. L'Olympiakos, Mathieu Valbuena et la stratégie d'André Villas-Boas ont donc seulement permis de mettre tout ça à l'ordre du jour. Et après cette défaite tout sauf frustrante au vu de la physionomie du match, l'OM est toujours à la recherche d'une victoire en Ligue des champions depuis février 2012 et une réception de l'Inter.

Selon la légende de Gyptis et Protis, les colons grecs originaires de la cité de Phocée ont posé leurs tentes dans le sud de la France autour de 600 avant J.C. pour fonder Massalia. Environ 2620 ans plus tard, il leur faudra seulement dix minutes pour planter leurs premières sardines dans la surface de Steve Mandanda. Avant ça, Dario Benedetto et Florian Thauvin ont bien tenté de démâter la trière du Pirée, mais leurs flèches se sont perdues dans l'immensité d'un stade Karaiskakis désespérément vide. Ce sont alors des déferlantes qui se sont abattues sur les côtes provençales, toutes venues de la gauche, par l'intermédiaire du trio Bouchalakis, Holebas et Valbuena. Mais ni la reprise de Yann M'Vila (9e), ni les multiples tentatives de Youssef El-Arabi (12e, 15e, 38e et 43e) n'ont trouvé le cadre. En face, la mire n'est pas mieux réglée : si Payet trouve mollement les gants de José Sá sur coup franc, c'est surtout Thauvin qui s'emmêle les pinceaux sur une offrande de Jordan Amavi.

Les Olympiens, ceux de Marseille, reviennent des citrons avec les idées claires, mais Benedetto, bien lancé par Thauvin, garde les œillères dans son duel. Oui, celle-là aurait fait du bien. D'autant plus qu'il faut remercier ensuite Masouras de chausser du 42, jugé hors jeu pour un rien alors qu'il avait propulsé dans les filets une frappe de Valbuena repoussée par Mandanda (52e), le poteau gauche qui a renvoyé la reprise de Ranđelović (70e), et le capitaine Mandanda encore décisif face à son ancien coéquipier (72e). L'ostracisé Valbuena aura beau pilonner son ancienne demeure, ni El-Arabi ni Rúben Semedo ne pourront mettre les têtes phocéennes sous l'eau. L'entrée de Strootman ne permettra pas, comme prévu, aux Marseillais de jeter leurs dernières forces offensives dans la bataille, mais au contraire de plier pour de bon. Un énième centre parfait de Valbuena, enfin repris dans le bon timing par l'entrant Ahmed Hassan (1-0, 90e+1), se chargera de faire respecter la logique. Et pourtant, c'était écrit dessus.

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