Publié le 16 Oct 2025 - 14:22
ÉLIMINATOIRES COUPE DU MONDE  

La note quasi parfaite des Lions

 

L'équipe nationale du Sénégal a décroché avec brio sa qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026 (Canada, États-Unis, Mexique), concluant en force une phase éliminatoire maîtrisée dans la zone Afrique. Avec un bilan quasi parfait, les Lions de la Teranga ont non seulement assuré leur présence au prochain Mondial, mais ont aussi réaffirmé leur statut d’incontestable locomotive du football continental. Retour sur ce bilan mémorable des protégés de Pape Thiaw.

 

Placés dans le Groupe B, en compagnie d’adversaires traditionnellement coriaces comme la RD Congo, le Soudan, ainsi que le Togo, la Mauritanie et le Soudan du Sud, les Sénégalais devaient impérativement terminer à la première place pour se qualifier directement, compte tenu du nouveau format de la CAF. C’est chose faite avec une autorité impressionnante, un quasi-sans-faute, malgré, il faut le dire, trois matchs nuls parfois surprenants.

Le triomphe de la régularité et de la maîtrise

Sous la houlette du sélectionneur Pape Bouna Thiaw, qui a su insuffler une nouvelle dynamique tout en préservant l’héritage de son prédécesseur, le Sénégal a réalisé une campagne exceptionnelle. Sur les dix rencontres disputées, les Lions ont engrangé sept victoires et concédé seulement trois matchs nuls, conservant ainsi leur invincibilité tout au long de la phase de groupe et terminant en tête avec 24 points.

Cette performance de haut vol reflète une maturité et une constance tactique qui ont fait la différence face aux autres prétendants. Durant ce tournoi, les Sénégalais ont réussi à inscrire 22 buts, soit une moyenne supérieure à 2 par match. Cette note a notamment été rendue possible lors des trois dernières sorties de l’équipe, qui se sont soldées par 12 buts marqués.

L’armure des Lions : une défense quasi infaillible

La clé de voûte de cette qualification fut sans aucun doute la stabilité défensive. N’encaisser que trois buts sur dix matchs est une performance de très haut niveau, faisant du Sénégal la meilleure défense de son groupe, et l’une des plus solides de toute la zone CAF. C’est le symbole d’une rigueur absolue et d’une organisation irréprochable. Soulignons simplement que les trois buts concédés l’ont été contre la République démocratique du Congo (1 à l’aller, 2 au retour). Le capitaine emblématique, Kalidou Koulibaly, a mené sa défense avec l’expérience et l’autorité qu’on lui connaît, formant une charnière centrale presque infranchissable.

Derrière lui, Édouard Mendy a retrouvé sa meilleure forme pour les rendez-vous cruciaux. Même si, lors du dernier match disputé ce mardi à Diamniadio, blessé, l’ancien portier de Chelsea n’a pas pu participer à la fête.

Le talent offensif au service du collectif

Si la défense a été le socle, l’attaque a été le moteur. Avec 22 buts marqués – soit une moyenne de plus de deux buts par rencontre, faut-il le rappeler –, le Sénégal n’a jamais douté de sa capacité à trouver le chemin des filets. La différence de buts finale de +19 illustre parfaitement l’écart créé avec les adversaires du Groupe B.

Sadio Mané, malgré les critiques durant le tournoi, est resté le fer de lance de l’équipe, assurant leadership et buts décisifs. Autour de lui, une nouvelle génération de talents a émergé et pris ses responsabilités : Pape Matar Sarr a confirmé son ascension avec des performances de haut vol. Avec 4 buts marqués, il a définitivement ajouté une nouvelle facette décisive à sa panoplie.

En outre, des joueurs comme Nicolas Jackson et Iliman Ndiaye ont apporté de la vitesse et de la percussion, offrant des alternatives précieuses au sélectionneur. Le dernier nommé aura particulièrement marqué les esprits avec sa technicité, son audace et son caractère plus que décisif. Face à la Mauritanie, d’ailleurs, son bijou inscrit à la 64e minute est parti pour rester dans les annales de cette phase éliminatoire.

Les moments clés de la qualification

Plusieurs rencontres ont marqué cette campagne. Le match nul 1-1 concédé à domicile face à la RD Congo a été un rappel de la difficulté de la tâche, mais la réaction a été immédiate et impressionnante. La victoire cruciale 1-0 face à la Mauritanie à Nouakchott fut un tournant important, montrant la capacité du groupe à ne pas paniquer face à la pression et aux enjeux des derbies. Enfin, la victoire décisive à Kinshasa face à la RDC a permis au Sénégal d’avoir, à ce moment-là, son destin en main.

Le défi sera désormais de faire mieux que le parcours jusqu’en huitième de finale de l’édition précédente. Les Lions de la Teranga confirment qu’ils sont une valeur sûre du football africain et se préparent à porter à nouveau l’espoir de tout un pays sur la scène mondiale en 2026. Mais avant, place d’abord au Maroc 2025, dans juste quelques mois.

Mamadou Diop

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