Publié le 18 Nov 2021 - 23:17
LOYER AU SENEGAL

Macky Sall veut un nouveau dispositif national de régulation et de contrôle 

 

Le contrôle du prix et des conditions de location au Sénégal préoccupe l’Etat. Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement tenue hier, le président Sall est revenu sur la question et veut un nouveau dispositif, d’ici décembre.

 

En Conseil des ministres, hier, sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le chef de l’Etat s’est appesanti sur l’urgence de finaliser, d’ici fin décembre 2021, l’entrée en vigueur du nouveau dispositif national de régulation et de contrôle des loyers. Cela survient après la réunion présidée mercredi à Dakar par la ministre du Commerce Aminata Assome Diatta.

En outre, il a insisté sur la nécessaire régulation du secteur de la boulangerie, d’après le communiqué du Conseil des ministres. ‘’A ce sujet, le président de la République demande, au ministre des Finances et du Budget, au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, au ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises et au ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes industries, de proposer, avant fin novembre 2021, un plan d’amélioration de la compétitivité des minoteries’’.

Au ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, il est rappelé ‘’l’impératif de finaliser en urgence avec les organisations de boulangers et les associations de consommateurs des actions consensuelles et durables de stabilisation et de développement du secteur de la boulangerie à la satisfaction de toutes les parties impliquées’’.

Au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, le président Sall a signalé ‘’l’impératif d’asseoir un management innovant des établissements sanitaires dans un contexte de montée en puissance du fonctionnement des nouveaux hôpitaux de Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou’’. Il attend de lui qu’il veille au fonctionnement adéquat des nouveaux hôpitaux récemment inaugurés, en mettant entièrement en place les personnels recrutés et affectés dans ces établissements sanitaires, dont les services, espaces et équipements doivent être particulièrement entretenus, selon un nouveau cahier des charges conforme à leur standard de modernité.

ACCIDENTS DE LA ROUTE

Le renforcement de l’éducation routière prônée

L’Etat semble dépassé par les accidents de la route. Après plusieurs tentatives de régler la situation en vain, l’Etat se tourne vers l’éducation routière des Sénégalais. Ce qui commencerait à l’école. L’idée est née suite au dernier grave accident ayant causé la mort de trois jeunes élèves. C’était à hauteur du village de Doubangué (commune de Gamadji Sarré), sur le chemin de leur lycée. D’ailleurs, lors du Conseil des ministres d’hier, le président de la République a présenté les ‘’condoléances attristées de la nation aux familles des victimes et à toute la communauté éducative du Sénégal, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés’’.

Par ailleurs, il a rappelé ‘’au gouvernement la nécessité de renforcer, à titre préventif, l’éducation routière dans les programmes scolaires et dans les établissements d’enseignement, avec le concours des services compétents de l’Etat, notamment la nouvelle Agence nationale de sécurité routière (Anaser), qui doit se déployer avec célérité et efficacité’’, lit-on dans la note de la réunion hebdomadaire. Aussi, il a demandé au ministre des Transports terrestres d’engager la réflexion sur les modalités d’amélioration du système de transport des élèves et étudiants dans les centres urbains et périurbains, notamment dans la perspective de la mise en service prochaine du TER et du BRT.

Toujours pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiants, le chef de l’Etat a demandé ‘’d’encadrer, d’une part, l’occupation de l’environnement immédiat des établissements scolaires et universitaires et, d’autre part, les activités commerciales autour de ces structures publiques’’.

Macky Sall est également revenu sur la priorité que constitue, dans le cadre de l’action gouvernementale, la question liée au renforcement de la gouvernance des universités publiques et à l’intensification de la modernisation du système d’enseignement supérieur et de la recherche.  

 ‘’C’est ainsi que dans le cadre du renforcement soutenu de la gouvernance des universités publiques, impératif pour consolider un système d’enseignement supérieur et de recherche de standard international, le président de la République a signé sept décrets (en date du 16 novembre 2021) fixant les nouvelles règles d’organisation et de fonctionnement concernant respectivement l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ; l’université Gaston Berger de Saint- Louis (UGB) ; l’université Alioune Diop (UAD) ; l’université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) ; l’université Amadou Mahtar Mbow (UAM) ; l’université du Sine-Saloum El Hâdj Ibrahima Niass (Ussein) et l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ)’’, ajoute-t-on.

Sur un autre registre, au cours du Conseil des ministres d’hier, Macky Sall a validé la doctrine de gestion du Portefeuille de l’Etat. Il est, dit-on, un ‘’instrument innovant de pilotage de la gestion publique, impulsé par le chef de l’Etat, une transformation majeure mise en œuvre par le ministre chargé des Finances, pour asseoir l’Etat-actionnaire, le contrôle financier et la gouvernance performante du secteur parapublic, dans l’esprit des réformes phares du Plan Sénégal émergent (PSE)’’.

HABIBATOU TRAORE

 

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