Publié le 18 Feb 2014 - 14:18
LUTTE CONTRE LA TORTURE

Les progrès du Sénégal

 

Le conseil consultatif national des droits de l’Homme se veut le gardien du respect de la dignité humaine au  Sénégal. Dans ce sens, il érige la lutte contre la torture comme un des fondements d’un état de droit.

 

''La torture est définie comme l’utilisation volontaire de la violence, pour infliger une forte souffrance à un individu comme moyen de coercition pour obtenir quelque chose…’’, a déclaré d’entrée le directeur de cabinet du ministre de la Justice, garde des sceaux, Malick Lamotte, hier lors de la réunion mensuelle du conseil Consultatif national des droits de l’Homme, à Dakar.

La rencontre était consacrée au dernier rapport du Sénégal déposé devant le Comité des Nations Unies contre la torture en novembre 2013 dernier. Le directeur des droits de l’Homme et secrétaire général du conseil Mamadou Moustapha Guèye est revenu sur les conclusions du rapport qui a relevé une amélioration des conditions de détention des prisonniers, avec une augmentation des places en prison.

Sur la mission de la structure, il dira : ‘’Ce conseil qui réunit différents ministères, des membres de la société civile, d’Amnesty International, la Primature se veut un observatoire sur l’application des différentes conventions internationales signées par l’État du Sénégal. Dans ce sens, nous avons suivi l’application des différentes recommandations du rapport, comme la non-recevabilité des dépositions obtenues sous la torture et la multiplication du nombre d’avocats et leur présence dès le début de la garde-à-vue qui sont le mieux à même de garantir les droits du prévenu.’’ 

Le directeur de cabinet Malick Lamotte a ensuite souligné que le Sénégal, signataire de tous les textes internationaux sur la lutte contre la torture, a décidé de se conformer à  toutes les dispositions législatives qui concernent ce fléau qui menace l’État de droit. ‘’La Constitution du Sénégal, par son article 7, reconnaît le caractère sacré de l’être humain, ainsi que l’obligation faite à l’État de protéger le citoyen contre toutes mutilations physiques.

Malheureusement, l’actualité a évoqué des cas de torture dans les lieux de détention,  même si le code de justice militaire prohibe toutes les formes de torture’’, a ajouté le représentant du ministre. Le directeur des droits l’Homme est revenu sur les principales entraves auxquelles fait face le conseil.

Il a pointé le  manque de suivi, le déficit et l’absence d’un organe fonctionnel de coordination entre les différents ministères. Il a indiqué que des missions de formation doivent être organisées auprès des agents de l’État, pour les familiariser aux instruments juridiques nationaux et internationaux concernant les droits de l’Homme. 

Par Mamadou Makhfouse Ngom

 

 

 

Section: