Publié le 22 Apr 2024 - 16:17
LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LES INONDATIONS, SOUTIEN AUX RÉFUGIÉES…

La CEDEAO a injecté 23,6 milliards F CFA

 

Dans le but de faire face aux catastrophes naturelles qui secouent ses pays membres, la CEDEAO a débloqué un montant de plus de 47 millions de dollars (23,6 milliards F CFA) entre 2023 et 2024. L’annonce a été faite par la chargée du développement humain et des affaires sociales, Pr. Fatou Sow Sarr.

 

Commissaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) chargée du développement humain et des affaires sociales, la professeure Pr. Fatou Sow Sarr a convié, hier, à une conférence de presse au cours de laquelle elle s’est prononcée sur les réalisations de l’organisation sous-régionale dans la lutte contre le terrorisme, les inondations et la prise en charge des réfugiés.

Devant les journalistes au siège de la CEDEAO, au Nigeria, elle a confié que pour faire face aux menaces liées au  terrorisme dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et principalement au Nigeria, au Niger, au Mali et au Burkina Faso, la CEDEAO a dégagé cette année 25 millions de dollars (12,5 milliards F CFA). Sur ce fonds destiné à la lutte contre le terrorisme (Nigeria, Burkina, Mali et Niger), la CEDEAO, renseigne-t-elle, a réservé 4 millions de dollars aux questions humanitaires.

En effet, elle renseigne que le Département du développement humain et des affaires sociales a quatre composantes : l’humanitaire, l’éducation, la science et la culture, la jeunesse et le sport, l’égalité de genre et l’atomisation des femmes. Chacune de ses composantes met en œuvre des programmes de grande envergure allant dans le sens de la consolidation de la communauté.

L’humanitaire, explique Fatou Sow Sarr, constitue un enjeu important à cause des crises multiples et des déplacements de population. À cela, il faut ajouter les changements climatiques et les catastrophes naturelles. Elle précise que les situations sont les mêmes en cas de sanctions, car l’humanitaire ne s’arrête jamais. ‘’L’exemple de la Guinée est parlant. Elle a reçu en janvier 2024 près de 600 000 dollars, soit 100 000 $ pour l’incendie du dépôt d’hydrocarbure et 499 390 $ pour les inondations. La CEDEAO met des moyens importants dans le secteur de l’humanitaire pour les personnes déplacées, la migration, les inondations et diverses formes de catastrophe. En 2023, pour les inondations et la nutrition, sur un total 8,5 millions de personnes touchées, la CEDEAO a apporté ses appuis à la moitié des victimes, soit 4 millions de personnes pour un montant 12,6 millions de dollars. En 2024, elle a dégagé 9 millions de dollars pour les déplacés internes, les réfugiés, les demandeurs d’asile ainsi que pour les communautés qui les accueillent (soit tous les 15 pays). Elle a alloué un million de dollars pour la stabilisation au Nigeria (victime du terrorisme, déplacés, blessés, réhabilitation et renforcer la résilience des communautés)’’, liste-t-elle.

Elle renseigne que le Département du développement humain et des affaires sociales a mis en place une stratégie de réduction des catastrophes et des outils comme le Centre d’observation, de surveillance et d’alerte qui leur permet de suivre les populations déplacées et les inondations pour anticiper sur les problèmes et pour une meilleure gestion des situations.

La jeunesse, le sport et le volontariat pas oubliés par la CEDEAO

Abordant la question de la jeunesse, Fatou Sow Sarr révèle qu’elle est l’affaire du Centre de la jeunesse basée à Ouagadougou.

Toutefois, la question étant transversale, elle est prise en charge aussi par les autres départements. ‘’Le Centre de la jeune a trois domaines d’intervention phare : le volontariat, le sport et l’insertion économique des jeunes’’.  

Pour le volontariat, elle informe que, depuis 2014, la CEDEAO a placé 217 volontaires au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée, au Nigeria, au Burkina et au Bénin. ‘’La CEDEAO travaille à promouvoir l’esprit du volontariat auprès des jeunes et l’engagement citoyen dans tous les pays de la communauté’’, indique la Pr. Sarr. Qui embraye sur le sport, pour dire qu’il est considéré comme facteurs d’intégration à travers la lutte, le marathon et le cyclisme. Elle révèle : ‘’Les appuis aux fédérations sportives portent sur 100 000 $ par an. Cela concerne aussi l’Anion des associations sportives de sourds et les structures universitaires. Des tours cyclistes de la CEDEAO ont été organisés sur Lagos - Accra en 2010 et sur Lagos - Abidjan en 2012. Les ‘’ECOWAS Games’’ qui tournent autour de 5 ou 6 disciplines sportives ont été organisés en 2009 et en 2011’’.

La professeurs Fatou Sow Sarr a aussi fait cas du programme d’insertions économique des jeunes qui concerne le
Projet d’entrepreneuriat et de mentorat des jeunes, le Projet d’incubation d’entreprises,
la formation en agro-sylvo-pastorale, de 2010 à 2018, au centre Shanghai (Ghana) pour 1 300 jeunes, la formation en froid et climatisation… En 2023, la CEDEAO a initié une coopération avec la République populaire de Chine pour l’appui aux jeunes.

Ainsi, 12 projets d’entrepreneuriat pour les jeunes de la sous-région ont été retenus sur un total de 100 au niveau mondial’’, informe la Pr. Sarr.

CHEIKH THIAM

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