Le face-à-face Gris Bordeaux et Balla Gaye 2 se tient ce samedi soir au stade municipale de Mbour. Une petit tour dans quelques artères de la ville montre que les populations ne parlent pas lutte.

Dans la ville de B52, la population ne parle pas lutte. Ils sont nombreux les gens qui disent ne pas être au courant du face-à-face entre Gris Bordeaux et Balla Gaye 2, qui se tient ce samedi au stade municipal de Mbour. La population n’est pas emballée par ce grand événement. ‘’La lutte est trop violente, je préfère rester bien au chaud chez moi. 

Et s’il y a une télé qui la diffuse, je la regarderai chez moi. Le face-à-face est suivi d’un ‘’mbapatt’’ (lutte traditionnelle sans frappe), cela va drainer de monde et on sait que ces rencontres sont source de violences et de problèmes’’, explique Bass Mbaye trouvé assis devant une quincaillerie. À ses côtés, son ami, lui, n’en a même pas écho. ‘’C’est quoi ? Ah, je ne suis pas au courant. Moi, je n’aime pas ça, y a trop de violence’’, dit-il. Comme Bass et son ami, nombreux sont les populations qui ne sont pas au courant de cet évènement. Toutefois, ils suggèrent que les organisateurs prennent toutes les dispositions idoines pour qu’il n’y ait pas de vagues de violence. Pour cet animateur de radio, même si les gens viennent, ce ne sera pas pour le face-à-face, mais plutôt pour le ‘’mbapatt’’.

En effet, un ‘’mbapatt’’ suivra le face-à-face et c’est une prime de cinq millions qui est misée. Est-ce un subterfuge pour attirer du monde ? L’animateur répond par l’affirmative et explique : ‘’Si ce n’était que le face-à-face, personne n’irait. La lutte n’attire plus comme avant. Et le stade est trop étroit pour ce genre d’événement. J’ai eu à participer à ce genre de rencontre, mais le stade est trop étroit pour abriter de tel événement.’’

Quoi qu’il en soit, dans les rues et les quartiers, les gens vaquent à leurs différentes occupations, personne ne semble intéressé par ce duel verbal entre le 3e Tigre de Fass et le Lion de Guédiawaye. Et les seuls qui le sont ne comptent pas s’y rendre.    

KHADY NDOYE (MBOUR)