Publié le 14 Feb 2013 - 05:40
MAÎTRISE DE L'EAU

 Un projet de 7,5 milliards...

Le Sénégal et la Belgique ont lancé, hier, à Thiès, un programme en vue d'une maîtrise de l'eau productive. D’un coût global de 7,5 milliards de FCfa, dont 7,2 milliards de financement belge et 375 millions de contribution sénégalaise, l'initiative est sous tutelle de la Direction des bassins de rétention et de lacs artificiels (DBRLA) et du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural. Elle est exécutée en cogestion avec la coopération technique belge.

 

Selon ses promoteurs, le projet Barvafor intervient dans cinq régions du ''bassin arachidier (Diourbel, Kaffrine, Kaolack, Fatick et Thiès) pour une durée de 5 ans. ''C’est un projet qui s’investit particulièrement dans la maîtrise de l’eau productive à travers la construction de bassins de rétention. Il va aussi s’investir dans la lutte anti-sel pour les 5 régions concernées. Il s’intéressera au rééquipement de forages et à la régénération de mangrove'', a expliqué Youssou Lo de la direction des bassins de rétention et de lacs artificiels. Selon Chérif Diagne, Directeur de l’Agence régional de développement (ARD) de Thiès, le projet intervient dans un contexte où l’agriculture constitue la base de l’économie rurale au Sénégal, particulièrement dans la région naturelle du bassin arachidier, dont plus de 75% de la population tirent leurs revenus des activités agro-sylvo-pastorales.

 

Mais les pratiques agricoles inappropriées et la dépendance aux aléas climatiques ne favorisent pas la durabilité des systèmes de production. ''Quand on parcourt l’espace sénégalais, entre le mois d’octobre et le mois de juin, on a l’impression qu’on est dans un espace inerte, en sommeil durable, tout simplement parce qu’il manque de l’eau productive. C’est toute l’importance que nous attachons à ce projet qui nous apportera sans doute ce facteur essentiellement qui nous manque tant'', a dit Chérif Diagne, en présence de Mme Maïmouna Lo Guèye, Secrétaire général du ministère de tutelle et de Johan Verkammen, ambassadeur du Belgique au Sénégal. Dans la zone de Thiès, le projet interviendra dans les communautés rurales de Tassette, Taïba Ndiaye, Médina Dakhar, Niakhène et Fandène.

 

Bassins de rétention, les risques de noyade

 

Interpellé sur l’insécurité autour des bassins de rétention - qui ont déjà fait une douzaine de morts par noyade dans la région de Dakar - Youssou Lo a d’abord fait cette précision : ''Il y a ce qu’on appelle les bassins de rétention qui servent à stocker de l’eau productive pour le développement de l’agriculture, de l’élevage et même de la foresterie et ce qu’on appelle les bassins d’assainissement qui sont construits au niveau de la région de Dakar ; il ne faut pas les confondre.'' D'après lui, il y a effectivement un problème d’insécurité mais, a-t-il ajouté, ''Nous avons tenu récemment un séminaire au niveau de Dakar et, avec le financement de l’Unesco, nous allons voir comment sécuriser ces bassins-là. Déjà, nous pensons à baliser les bassins mais aussi à essayer de faire une protection avec du grillage. Désormais, dans toutes les zones, nous allons prendre les dispositions nécessaires pour protéger les populations contre les noyades.''

 

NDEYE FATOU NIANG

 

 

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