Publié le 30 Jun 2022 - 21:54
PREMIÈRE EDITION FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA LITTÉRATURE DE DAKAR

Deux prix littéraires pour commencer

 

Un nouvel événement s'inscrit dans l'agenda culturel du Sénégal. Il s'agit du Festival international de littérature de Dakar. Pour cette toute première édition, le thème choisi est ‘’Littérature et conflits’’.

 

Le coup d'envoi est donné ce mercredi et c'est parti pour quatre jours de festival consacré à la littérature. La première édition du Festival international de littérature est ouverte hier.

En effet, c'est dans une salle pleine à craquer du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose que les férus de poésie, de roman, de fables, de contes, etc., que s’est tenue la cérémonie d’ouverture. "C'est notre contribution pour rendre un peu la monnaie de sa pièce au monde de la littérature. Des festivals dédiés à la musique ou au cinéma existent dans notre agenda culturel. Il fallait agrandir celui-ci avec un rendez-vous annuel dédié cette fois-ci à la littérature", a expliqué l’initiateur de cet événement, Abdoulaye Fodé Ndione.

Enthousiaste de la tenue "enfin" de "son festival", il ajoute : "Nous ne sommes certes qu'à la première édition, mais nous pouvons d'ores et déjà déclarer que ce festival revêt une aura internationale. Les participants venus notamment du Canada, de la France, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, etc., peuvent en témoigner. Sans oublier que les membres du jury, également, nous viennent d’un peu partout à travers le globe", a-t-il fait savoir.

Qui dit festival, dit souvent récompenses. L'instigateur de cette nouveauté est revenu sur le Graal. "Nous avons deux prestigieux prix pour cette première édition. Le prix de poésie Annette Mbaye d'Erneville est uniquement réservé aux poétesses du monde entier et le prix de littérature dédié à Cheikh Hamidou Kane qui se veut beaucoup plus ouvert, car il concerne tous les genres littéraires, qu'ils soient d'écrivains et d'écrivaines", a souligné Abdoulaye Fodé Ndione.

Au moment de la lecture de sa leçon inaugurale, le critique littéraire et poète Elimane Kane a défini la littérature comme "un espace d'expression singulier tourné vers la liberté et la créativité". Selon M. Kane, elle est aussi un "art majeur pour constituer le tissu mémoriel entre plusieurs générations".

"Donc, renchérit-il, ce festival vient à son heure pour mieux mettre en exergue cette vocation pas moins importante de la chose littéraire". Ce poète a tenu aussi un véritable discours pour "l'unité africaine au sens économique, culturel et politique". Pour lui, cet idéal doit passer par une "prise de conscience, notamment de la jeunesse africaine. C'est là que la littérature trouve tout son sens".

Par ailleurs, il est noté que le Fild sera "un beau moment d'échanges et de réappropriation de la culture, de la renaissance africaine à travers le verbe, à travers la littérature", poétise Elimane Kane. Poussant plus loin son analyse, il évoque la thématique de cette première édition. "Dans le monde actuel, il y a des crises à tous les niveaux. L'Ukraine, la pandémie de la Covid-19 et ses séquelles sont autant  d'épreuves que nous subissons au quotidien. Tout ça pour vous dire que le thème de cette toute première édition n'a pas été un choix fortuit. C'est une thématique qui est d'actualité et la littérature apporte souvent des réponses quand la crise est à nos portes", déclame le poète.

Le directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication, Demba Faye,  a surtout profité de la tribune offerte hier pour rendre hommage à tous les écrivains sénégalais. "Dakar, je dirais même le Sénégal, est terre de culture et particulièrement de littérature. Léopold Sédar Senghor, Mariama Ba, Cheikh Hamidou Kane et Aminata Sow Fall, pour ne citer qu'eux, ont su hisser le flambeau littéraire de notre pays à l'échelle internationale", a-t-il rappelé. 

Mamadou Diop stagiaire

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