Publié le 25 Jul 2013 - 19:41
PROMESSES NON TENUES, CRISE ÉCONOMIQUE, GUERRE DE LOBBIES...

La Fncl flingue Macky Sall

 

Pour les cadres libéraux, le président Macky et son régime ont montré leur limite face à la demande sociale.

La Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) dresse un bilan négatif de la gestion de Macky Sall. Cette structure affiliée au Pds constate qu'”un catalogue de voeux pieux, à savoir le programme yoonu yokkute, laisse apparaître aujourd’hui chez nos compatriotes désespoir, regret, amertume et anxiété face à l’avenir”. Dans un communiqué rendu public, la Fncl rappelle la réduction drastique du  train de vie de l’Etat avec des économies de 120 milliards par an, la limitation du gouvernement à 25 ministres, une baisse substantielle des prix des denrées de première nécessité, un plein emploi avec la création de 100 000 nouveaux emplois par an, entre autres. Pour les cadres libéraux, l'”incompétence, l’absence d’autorité, de vision claire et d’un échéancier précis de réformes pour sortir notre pays de l’ornière” ont fini par créer le “désenchantement” et le “mécontentement général”. La Fncl constate que “les populations qui vivent sur les sites inondables sont sous la hantise des premières pluies malgré les promesses d’investissement de 61 milliards”, sans parler du “monde rural laissé à lui-même” et qui “se plaint de la mauvaise qualité et du coût exorbitant des semences, par ailleurs tardivement distribuées”. Au moment où “les jeunes et les chômeurs sont toujours dans l’attente de l’amorce dune nouvelle politique d’emploi ou de programmes capables de générer la centaine de milliers d’emplois promis par année”. Une situation exacerbée par une “économie (qui) se caractérise depuis un an par une morosité ambiante, un déficit d’investissement, une dette intérieure toujours prégnante” mais aussi “une forte baisse de la commande publique”. A titre illustratif, “au premier trimestre de l’année 2013, celle-ci a chuté de presque 90 milliards de F Cfa” par rapport “à son niveau à la même période en 2012”. Malgré les “dénégations” du ministre des Finances, les cadres libéraux affirment que “le gouvernement emprunte mensuellement 25 milliards pour être en mesure de payer les salaires. Ils en veulent pour preuve “les multiples emprunts obligataires sur le marché financier” qui “servent à faire face aux charges de fonctionnement de l’Etat en lieu et place d’investissements structurants”.

“Un régime rancunier et revanchard”

Et “pendant ce temps, l’Alliance pour la République (APR) s’empêtre dans des querelles puériles”. Tandis que “la guerre des lobbys à travers leurs suppôts cooptés au coeur de l’appareil d’état pollue l’espace public et prend en otage toute la république”. La Fncl n'a pas manqué de dénoncer la justice du pays “placée sous ordre, le droit international violé, les institutions qui les incarnent méprisées”. Pour les libéraux dont certains de leurs camarades sont emprisonnés, “l’Etat de droit construit depuis 1960 s’écroule sous nos yeux devant la perfidie d’un régime rancunier et revanchard qui impose une justice des vainqueurs”. Sur un autre registre, les camarades de Aziz Diop pensent que “les dernières graves accusations du Commissaire Keïta sur un supposé trafic de drogue au sein d’un des corps d’élite de notre pays ont fini de mettre à nu la déliquescence de l’autorité”. Ils s'interrogent “sur le silence complice du gouvernement qui depuis le début de l’éclatement de cette affaire n’a pris aucune mesure conservatoire pour rassurer les bénéficiaires du service public de la sécurité”. Enfin, les libéraux mettent en garde le pouvoir contre toute velléité de report des élections locales du 16 mars 2014 “sous le fallacieux argument d’un agenda de réformes à mettre en oeuvre”.

Section: