Publié le 19 Sep 2013 - 22:25
RÉFORME DES POSTES

L'Artp se donne 15 mois pour affranchir Lettre de politique et Code sectoriel

 

 

L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes a démarré hier les consultations en vue d'un nouvelle Lettre de politique sectorielle (LPS) des postes.

 

Une meilleure réglementation des postes. C'est à cela que s'attelle l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) en démarrant, hier, les consultations nationales en vue d'une nouvelle Lettre de politique sectorielle (Lps) de la poste, accompagnée d’une révision du code du secteur. La prochaine Lps remplacera la précédente qui a eu cours entre 2003 et 2005.

D’après le directeur général de l’Artp, Abou Lo, la dernière Lettre de politique, aujourd’hui désuète, ''n’avait pas défini de façon claire les orientations de l’État par rapport à certains aspects, notamment le schéma de libéralisation''. D'où l'exigence d'une mise à jour, qui frappe également le code des postes. Selon Abou Lo, la dernière mise à la page date de 2006. Pis, a-t-il souligné, ce code ''ne comporte pas tous les leviers qui permettent d’assurer une concurrence saine et loyale dans le secteur, encore moins un service universel à la hauteur des besoins et des attentes des consommateurs’’. ‘’Nous avons une lettre de politique sectorielle qui date de très longtemps et n’est pas aujourd’hui adaptée aux réalités actuelles. Il nous faut une meilleure visibilité, une meilleure réglementation et pour cela, nous avons décliné un plan global de 15 mois pour atteindre nos objectifs'', a expliqué l’ancien ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique.

En outre, de l'avis de M. Lo, la prochaine lettre de politique sectorielle 2014-2016 devrait permettre de relever certaines insuffisances notées dans la précédente. Parmi ces faiblesses : ‘’un cadre législatif inadapté’’ ; une ‘’absence de stratégie sectorielle et d’instruments de régulation directe de l’opérateur historique’’ ; un ‘’manque d’attractivité des services financiers postaux’’. Les orientations de la nouvelle Lettre seront donc d’adapter le cadre juridique, renforcer la fonction de régulation sectorielle et la coopération entre les acteurs pour un développement équilibré du secteur postal.

Pour leur part, les consommateurs exigent une bonne régulation du secteur. De l'avis du professeur Niang, président de la Ligue des consommateurs (Ldc), ''aujourd’hui, la poste est dépassée parce qu’elle ne s’est pas adaptée''. C'est pour cela, a-t-il soutenu, qu'elle a connu une farouche concurrence du secteur informel. ''Les populations ont aujourd’hui monté leurs propres postes parce que le secteur ne marche plus. Ils vont directement dans les gares routières pour envoyer leurs colis'', a fait constater le professeur Niang.

 

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