Publié le 15 Feb 2018 - 05:22
SECTEUR AGRO-SYLVO-PASTORAL ET HALIEUTIQUE

Les organisations paysannes face au défi des investissements 

 

Trouver des investissements qui ‘’améliorent durablement’’ les capacités des exploitations familiales, c’est l’un des objectifs clés du Groupe de dialogue social et politique (Gdsp). Le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Nazirou Sall, l’a annoncé hier, lors d’un atelier avec les acteurs du secteur.

 

La question des investissements agro-sylvo-pastoraux et halieutiques occupe, selon le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Nazirou Sall, une ‘’place importante’’ dans les débats relatifs aux politiques publiques. Ainsi, il estime que leurs élaborations ainsi que le suivi et l’évaluation de leurs effets constituent une nécessité et exigent des organisations socioprofessionnelles agricoles et de la société civile des capacités de veille stratégique, d’anticipation et surtout d’organisation. ‘’Les organisations paysannes et de la société civile veulent, avec ce groupe, constituer un instrument de dialogue et de mobilisation, de facilitation et d’interface entre les acteurs et les décideurs. Mais nous voulons également nous mobiliser à travers des plaidoyers pour des investissements qui améliorent durablement les capacités des exploitations familiales afin de nourrir le Sénégal et en créant des emplois et de la richesse’’, explique M. Sall. Il s’exprimait hier, lors d’un atelier de partage des propositions issues des concertations du Groupe de dialogue social et politique (Gdsp) coordonné par le Cncr.

Ce plaidoyer, précise M. Sall, ‘’n’est pas un mur de lamentations’’ sur le sort des exploitations familiales. ‘’Il s’appuie sur des réflexions stratégiques articulées autour des questions centrales dont les réponses apporteront des solutions adéquates à la problématique de l’investissement agricole’’, a-t-il dit. En effet, selon lui, les différentes consultations menées dans ce cadre ont conduit à mettre en place des propositions sur quatre objectifs. Il s’agit de l’accroissement et de la préservation des bases productives des systèmes de production agro-sylvo-pastorales et halieutiques, la promotion d’une ‘’gouvernance inclusive’’ sur une gestion durable des ressources foncières, pastorales et halieutiques. Mais aussi du développement des systèmes alimentaires basés sur la promotion des produits locaux et l’appui et l’accompagnement du Gdsp dans la socialisation du suivi et de l’évaluation du dialogue. Ceci pour la ‘’mise en œuvre diligente’’ des politiques publiques.

 ‘’Emprunter le chemin du développement de notre agriculture, c’est accepter de s’engager résolument dans la voie d’autosuffisance qui est celle du financement du secteur, de la transformation de notre environnement dans toutes ses dimensions. Sans un engagement collectif et responsable pleinement assumé de l’ensemble des parties prenantes du secteur, aucun défi ne sera relevé’’, prévient M. Sall. 

En réalité, le Gdsp donne, selon la responsable de l’Ong One, Ouly Keïta, ‘’une voix aux citoyens’’ pour échanger sur les politiques et programmes de développement agricole et rural. ‘’Ces derniers ont leur rôle à jouer pour impulser et accompagner les dynamiques d’accroissement de la productivité et de la consolidation des marchés vers la réduction de la pauvreté rurale et de l’insécurité alimentaire’’, déclare-t-elle.

Il faut noter que le Gdsp complète le dispositif de pilotage du Programme national d’investissement agricole (Pnia) mis en place par le gouvernement. Le directeur de l’Analyse et de la Prévision des statistiques agricoles au ministère de l’Agriculture, Ibrahima Mendy, d’ajouter que c’est une recommandation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). ‘’L’engagement phare est que ce processus soit participatif, inclusif’’, indique-t-il.

MARIAMA DIEME

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