Publié le 17 Oct 2018 - 16:17
SIMULATION ATTAQUE TERRORISTE

‘‘Fagarou 2’’ ou la parade dakaroise

 

Mieux vaut prévenir que guérir. Les forces interarmées et interservices de la Légion Ouest s’adonnent à un exercice contre les menaces terroristes.

 

Des explosions assourdissantes, de la fumée qui s'échappe de l’explosion d’un véhicule devant l’aérogare Léopold Sédar Senghor, les sirènes hurlantes qui déchirent le calme matinal de l’aéroport, des talkies-walkies qui crachotent des instructions, un avion qui survole la zone aérienne, des blessés transportés sur des civières par des pompiers... C’est le scénario catastrophe d’une attaque terroriste qui se déroule dans cet endroit stratégique de la capitale sénégalaise. Sauf que c’est un exercice de détachements inter-forces et interservices dénommé ‘’Fagarou 2’’, pour préparer justement Dakar à une telle éventualité. Une simulation grandeur nature à l’aéroport de Yoff ou un commando terroriste armé, divisé en trois sous-groupes, a pris d’assaut différents points stratégiques, tuant trois officiers de sécurité et ayant pris en otage voyageurs et travailleurs.

Cet exercice est à l’initiative du Cadre d’intervention et de coordination internationale des opérations de lutte antiterroriste (Cico) dont sa succursale dakaroise (Crco) avait la coordination. La simulation devait être projetée en direct, par drones, devant le ministre de l’Intérieur. Mais la fine pluie qui s’est abattue sur Dakar et le fait que l’aéroport soit une non-fly zone (zone d’exclusion aérienne) a fait changer d’avis le commandement qui a finalement obligé le ministre de l’Intérieur à assister à cette intervention de visu. L’exercice s’est voulu le plus conforme possible aux conditions de vraisemblance d’une vraie attaque. Il avait pour but d’‘‘évaluer les moyens du Cico sur un lieu d’attentat, tester les capacités de riposte des forces de défense et de sécurité sur un tel lieu, et évaluer les besoins du Cico. Globalement, c’est une manœuvre destinée à évaluer les aptitudes d’intervention, suite à un attentat, une tuerie, une prise d’otages,’’, confie un responsable de la gendarmerie.

Des délégations du Niger, du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire ainsi que la coopération militaire des pays occidentaux ont assisté à la mise en pratique.

Intervention coordonnée

De manière concrète, il est question de bien articuler l’intervention et les secours, en organisant la venue des primo intervenants armés qui doivent circonscrire la progression de la menace terroriste, en attendant la mise en place d’une cellule de crise. Elle sera sous les ordres du commandant de la Légion Ouest, territorialement compétent pour ouvrir un poste opérationnel et diriger les manœuvres. Les interventions combinées et simultanées de l’Escadron de surveillance et d’intervention de Dakar, de la Légion de gendarmerie Ouest renforcée (Lgi), du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et des Forces spéciales de l’armée de terre, vont donner l’assaut pour neutraliser la menace.

Dans le même temps, les pompiers établissent un poste médical avancé pour organiser les secours avec toute la région médicale de Dakar. En attendant que les forces d’intervention, qui isolent la zone rouge, créent un corridor sécurisé pour le transport des blessés de l’attaque et des probables blessés parmi les forces de l’ordre qui vont donner l’assaut.  

Ces exercices sont de plus en plus répétés par les forces de défense et de sécurité. Après pareil exercice en mai 2017 au Cices et dans un hôtel, puis à Saint-Louis, au tribunal de Dakar, au Cap Manuel, l’aéroport Lss reçoit encore une fois cette simulation. 

Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qui n’a assisté à la fin des manœuvres à cause de la météo, n’a pas fait de déclaration à la presse. 

OUSMANE LAYE DIOP

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