Les travailleurs de la Poste demandent l’audit de la structure

Hier, les travailleurs de la Poste de Tambacounda ont organisé un sit-in pour demander l’audit de ladite structure.
Malgré que l’Etat du Sénégal ait épongé sa dette vis-à-vis de la Poste, celle-ci connait toujours des difficultés pour respecter ses engagements envers ses employés. Une situation que ne comprennent ces derniers qui demandent à ce qu’un audit de la structure soit effectué. Hier, les travailleurs de la Poste de Tambacounda, affiliés à l’Union régionale du syndicat national des travailleurs des postes et des télécommunications, ont arboré des brassards rouges, pour déverser leur colère contre la direction générale. Ils ont exprimé leur mécontentement, lors d’un sit-in, et invitent le Chef de l’Etat à sévir pour sauver les meubles.
« L’Etat du Sénégal a pourtant payé la dette de plus de 42 milliards à la Poste. Malgré cette manne financière, elle traverse une période extrêmement difficile qui fait que nous peinons à payer un mandat de 10 000 f à partir de nos caisses. Que le ministre en charge des Finances, interpelle le directeur général pour qu’il s’explique sur cette somme de 42 milliards », exige les travailleurs.
Tambadiang Danfakha, secrétaire général de la section régionale de l’union syndicale a dans son propos listé les difficultés auxquelles font face ses collègues. Selon lui, « certains travailleurs sont dans des difficultés liées à leur contrat. Les salaires ne sont encore pas payés ; certains sont à deux mois d’arriérés. Des travailleurs ont domicilié leur salaire ici et ne rentrent pas dans leurs fonds ».
Dans ce contexte d’ouverture des classes, c’est un véritable calvaire que vivent les agents de la Poste de Tambacounda. Pour remédier à cette problématique qui n’a que trop duré, à leur avis, ils demandent une solution d’urgence. « Nous avons perdu nos acquis ; nous ne pouvons plus emprunter de l’argent au niveau de la mutuelle ; les avances n’en parlons pas », dénonce Danfakha. Qui souligne que les enfants des travailleurs sont confinés dans les maisons, faute d’inscriptions. « Cette situation chaotique que nous vivons, a conduit à une rupture de confiance entre la Poste et les partenaires sociaux et financiers », déplore-t-il.
A en croire ces travailleurs, l’image de leur entreprise est ternie, écornée par des bandes de copains qui ne sont intéressés que par leur gain. « Les différents directeurs ont mené la Poste vers la ruine ».
Boubacar Agna Camara (Tambacounda)