Publié le 6 May 2020 - 11:27

Violence policière

 

La descente musclée des forces de l’ordre, le vendredi 1er mai 2020, entre 20 h et 21 h, au domicile de l’imam ratib de Djidah Thiaroye, Abdoulaye Gning, a indigné les organisations de défense des Droits de l’homme.

Dans un communiqué conjoint, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho) et Amnesty International/Sénégal ont fermement condamné ‘’des actes de violence inouïe, y compris sur des personnes âgées’’ qui ont été perpétrés lors de l’arrestation d’Oumar Gning, maître coranique, et aussi imam d’une mosquée du quartier et membre de la famille susmentionnée.

D’après des témoignages recueillis par les trois organisations, des agents en civile ont ‘’fait irruption dans la maison, peu après 20 h, alors que la famille s’apprêtait à effectuer la prière du soir’’, alors qu’ils cherchaient une personne faisant du sport en violation du couvre-feu.

...Interpellé dans un usage excessif de violence, le maitre coranique ‘’est depuis lors placé en garde à vue au commissariat de police de Thiaroye’’. La Raddho, Amnesty International/Sénégal et la LSDH appellent ainsi les autorités étatiques à donner ‘’des instructions fermes aux forces de défense et de sécurité pour que cessent les atteintes répétées à la dignité et à l’intégrité physique des personnes, lors des opérations de mise en œuvre du couvre-feu’’. 

Car d’autres faits similaires, ‘’du fait de la police ou de la gendarmerie, ont été rapportés dans plusieurs localités du pays dont Touba et Bambey depuis l’instauration de l’état d’urgence le 23 mars 2020’’. Toutefois, les organisations des Droits de l’homme conseillent le respect des lois et règlements en vigueur.

 

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