Publié le 4 Jan 2013 - 20:25
AFFAIRE CONFISERIE DU NDIAMBOUR

 La cour Suprême donne raison à Serigne Mboup

 

Clap de fin pour l'affaire opposant Serigne Mboup, directeur général de CCBM, et d'anciens travailleurs de la Nouvelle confiserie du Ndiambour. La plus haute juridiction sénégalaise vient de déchoir les plaignants de leur pourvoi.

 

La Cour suprême vient de déchoir Mor Talla Diakhaté de son pourvoi formé contre l'arrêt rendu le 29 mars 2012 par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Saint-Louis ordonnant le non-lieu à l'égard de Serigne Mboup et Moussa Mboup. La partie civile avait un mois pour produire une requête répondant aux conditions de l'article 35 et contenant ses moyens de cassation, après avoir déclaré au pourvoi. Celle-ci n'a pas été produite, d'où la déclaration de déchéance prononcée par la cour. Par cette décision, la justice sénégalaise met fin aux poursuites contre le patron de CCBM Electronics et son frère, dans le cadre de la délocalisation de l'usine La Nouvelle confiserie du Ndiambour de Louga à Thiombakh.

 

En effet, suite à une action en justice intentée par les ex-travailleurs de la Nouvelle confiserie du Ndiambour, les deux frères avaient été inculpés pour les délits de banqueroute simple et de banqueroute frauduleuse et placés sous contrôle judiciaire, après avoir consigné la somme de 56 179 790. Cette somme leur a été restituée, après que le juge d'instruction chargé du premier Cabinet au tribunal régional de Louga a rendu une ordonnance de non-lieu à l'égard de Serigne Mboup et Moussa Mboup, le 26 décembre 2011. Par la suite, les plaignants Mor Talla Diakhaté et ses 17 collègues ont fait appel de cette décision auprès de la Cour d'Appel de Saint-Louis dont la chambre d'accusation a confirmé l'ordonnance de non-lieu précité.

 

De quoi s'agit-il dans cette affaire ?

 

En juin 2009, d'ex-travailleurs de La Nouvelle confiserie du Ndiambour portent plainte contre Serigne Mboup et Moussa Mboup, pour les délits précités. Ils leur reprochent d'avoir transféré les machines et outillages et vendu le terrain de l'usine. Mais aussi de leur devoir des dettes. Considérant qu'aucun dépôt de bilan n'a été fait par la société, ils estiment que Serigne Mboup et la CCBM ne pouvaient pas liquider frauduleusement la société. Ce que réfute la défense. Moussa Mboup renseigne que la société en tant que personne morale avait loué le matériel et les locaux appartenant à son frère Serigne Mboup.

 

Toutefois, compte tenu de la vétusté du matériel et du fait que Issam Omaïs n'ait pas respecté ses engagements de leur apporter une assistance technique, il renseigne que l'entreprise a connu des difficultés. Cette assistance devait leur permettre de générer des bénéfices. L'autre souci était la localisation de l'usine à Louga qui les contraignait à vendre à perte. D'où la décision de suspendre les activités de la Confiserie et de délocaliser l'usine à Thiombakh. Moussa Mboup ajoutait qu'ils n'avaient jamais fait de déclaration de cessation de paiement, étant entendu qu'ils ne devaient rien à personne. Il soutenait enfin qu'aucun actif de la Nouvelle confiserie du Ndiambour n'avait été dissipé. Ces propos avaient été confirmés par Serigne Mboup qui déclarait que l'entreprise n'avait pas de passifs exigibles, donc n'était pas en cessation de paiement. Ces arguments avaient convaincu la cour d'appel de Saint-Louis. Puisqu'elle considérait qu'il n'y avait aucune forme de fraude de la part des dirigeants sociaux de l'usine.

 

Gaston COLY

 

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

Section: 
FAIM CHRONIQUE D’ICI À 2030 60 % des personnes touchées se trouveront en Afrique
Fin visite Sonko en Turquie
ENTRETIEN AVEC MOUHAMADOU BACHIR NDIAYE, SPÉCIALISTE DE LA TURQUIE : “Le Sénégal doit considérer la Turquie comme un partenaire clé pour la Vision 2050”
FORUM AFRICAIN SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES (31 AOUT - 5 SEPTEMBRE) : Dakar, capitale de l’avenir agroalimentaire africain
DAKAR-ANKARA : Les Turcs par qui les scandales arrivent
Élaboration de la politique nationale d'emploi à Kaolack
TAXES SUR LE NUMÉRIQUE ET LE MOBILE MONEY : La note salée de Diomaye-Sonko
DES OUVRIERS NOMBREUX, DES CADRES MIEUX PAYÉS : Le déséquilibre persiste
RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE : Le PM dénonce les privilèges
RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE KOSMOS ENERGY : 7 100 barils par jour dans le champ GTA
COMMERCE ET POLITIQUE RÉGIONALE EN AFRIQUE : Les conclusions de l’OCDE pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire
FMI-SÉNÉGAL : Un mariage sous contrainte
INITIATIVE  ‘’JAPALANTÉ FAJU’’/PRN2S : Un fonds de 20 millions F CFA remis à 75 groupements  féminins
DETTE PUBLIQUE : L’encours dépasse 23 500 milliards F CFA en 2024, selon la DPEE
DÉFICIT-ENCOURS DE LA DETTE : À quels chiffres se fier ? 
MALADIES ET DÉCÈS D'ORIGINE ALIMENTAIRE : Le Sénégal veut limiter la casse
MAURITANIE-SÉNÉGAL - MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD DE JUIN : L’insatisfaction des Sénégalais
PRODUCTION NATIONALE DE BLÉ : L’Isra homologue huit variétés de blé
TRANSITION CLIMATIQUE ET GOUVERNANCE LOCALE : À Fatick, la jeunesse se forme pour veiller sur les fonds verts
SITUATION ÉCONOMIQUE : L’heure du redressement