Publié le 23 Dec 2013 - 22:00
PICKPOCKETS, CAMBISTES D'OCCASION

 Les Magal des petits voyous et des marginaux

 

Tout le monde ne vient pas à Touba pour célébrer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. La ville sainte a été également prise d’assauts par les petits voyous et de vieux incrédules.

 

Les axes qui mènent à la grande mosquée de Touba sont noirs de monde. La foule enfle, les bousculades sont légion. L'occasion est rêvée pour les petits voyous aux mains baladeuses. Ils sont là, la plupart sont des gamins d’à peine 15 ans, le regard furtif. Un petit instant d’inattention suffit pour qu’ils vous dépossèdent de portables, argent ou de tout autre bien.

Dans la foule, on ne les voit presque pas mais on sent leur présence. Comme des souris, ils se faufilent entre les gens emportant dans leur mouvement tout ce qui se trouve à leur portée. Ces voleurs du Magal adorent les fortes concentrations humaines, leurs lieux de prédilection demeurent les alentours immédiats de la grande mosquée. Souvent surpris, ils baissent les yeux et font semblant de suivre le mouvement de la foule.

Mais à peine ont-ils senti que les attentions ne sont plus pointées sur eux qu'ils recommencent leur basse besogne. ‘’Faites attention à vos poches’’, lancent bien souvent quelques passants. Rien n’y fait, de temps à autres on entend des plaintes émanant de quelques victimes. ‘’L’année dernière, ces voleurs ont pris mon porte-monnaie’’, dit ce gaillard aux aguets. A coup sûr, il n’y passera plus.

Vieux et faiseurs de monnaie

Au Magal de Touba, ces petits voyous hantent la quiétude des pèlerins qui restent toujours sur le qui-vive. En plus de cette catégorie de ‘’pèlerins-bandits’’, on trouve aux alentours des cimetières de Touba de vieux et vieilles aux cheveux blancs, visages ratatinés par le poids de l'âge. Leur boulot : faire de la monnaie, moyennant quelques pièces. Sur leurs étals, ils déposent une pléthore de pièces de 10 à 100 francs.

Dès qu’un client s’approche, ils lui notifient leurs conditions, lesquelles diffèrent selon la personne. ‘’Pour avoir la monnaie de 100 F, il faut me laisser 20 F et si c’est 1000 francs la retenue sera de 50 F ’’, déclare ce vieux misérablement habillé et confortablement installé, à quelques encablures de la mosquée de Touba. Les rois de ce business, qui enregistre la présence de plusieurs vieilles dames, n’aiment pas le marchandage et détestent la contradiction. ‘’Vous prenez ou pas ?’’, interroge-t-il furieux.

Ils sont toujours sur la défensive, n’hésitent pas à s’emporter et demeurent d’éternels susceptibles. Ils savent pertinemment que leur acte est condamnable par la religion musulmane, mais ils le font tout de même. Comble de tout, cela se passe devant le principal cimetière de Touba, situé à quelques jets de pierre de la mosquée.

 

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