Publié le 17 Jan 2014 - 23:15
L'ARMÉE TIRE SUR DES ÉLÈVES ET FAIT 3 BLESSÉS

Encore une bavure !

 

Des militaires, en poste à Oulampane  dans le département de Bignona, ont ouvert le feu hier sur un groupe d'élèves grévistes, occasionnant trois blessés dont deux élèves. L’armée a ouvert une enquête.

 

Deux blessés graves, par balles réelles. C’est le bilan de la répression de la manifestation des élèves du Lycée Oulampane, dans le département de Bignona, par des militaires. Les potaches protestaient contre le manque de professeurs de philosophie, de tables-bancs, des  effectifs pléthoriques et l’absence d’électricité et de connexion internet. Ce faisant, ils ont investi les rues de la localité. A en croire la radio privée RFM, dès 7h, les élèves grévistes ont barré les routes et brûlé des pneus, bloquant ainsi la circulation sur la nationale 4.

C’est là que des militaires du cantonnement de la zone sont intervenus pour disperser la foule de manifestants. Ils auraient tiré à balles réelles sur les manifestants. Deux élèves ont été touchés, l’un à la cuisse, l’autre à la poitrine. Des témoins contactés par la radio ont affirmé qu’il s’agissait bel et bien de balles réelles. Quoi qu’il en soit, après avoir été évacués au poste de santé de la localité, les deux blessés ont finalement été transférés à l’hôpital de Bignona. Tout en ruminant leur colère, les élèves ont décrété 72 heures de grève renouvelables.

Une troisième personne, un passager d'un véhicule, a été touché par balle, a annoncé le directeur de l'information et des relations publiques de l'Armée (DIRPA). Le Colonel Abou Thiam a condamné cet incident qu'il a qualifié de ''bavure''. Il a déclaré sur les ondes de RFM que ‘’c’est un incident très malheureux'' que l'armée regrette et déplore.

‘’Nous rappelons que l’armée n’est pas là-bas pour réprimer qui que ce soit’’, a souligné Colonel Thiam qui a annoncé l’ouverture d’une enquête et des sanctions. ‘’Il faut que nous attendions les résultats des investigations que nous sommes en train de mener, pour situer le ou les différents responsables. L’armée ne saurait cautionner de tels actes’’, a-t-il soutenu.

FATOU SY

 

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