Publié le 23 Jan 2014 - 20:02
AUDIT BIOMÉTRIQUE ET PHYSIQUE DES AGENTS DE L’ÉTAT

L'Etat fait ses comptes en attendant...

 

Pour maîtriser les effectifs de la fonction publique aux plans qualitatif et quantitatif, l’audit biométrique et physique se veut un moyen efficace d’avoir une cartographie totale de l’administration sénégalaise. Une volonté qui se heurte cependant à de nombreuses contraintes techniques et administratives, que le ministre se dit prêt à surmonter.

 

Les boîtes à images en place, les journalistes, micros et stylos au point, attendent la conférence de presse de Mansour Sy ministre du Travail et de la Fonction publique. C'était hier. Quelques minutes plus tard, l’intéressé se présente alors ‘’physiquement’’ devant le groupe des bien-pensants (journalistes) avant de lire son plaidoyer en faveur de l’audit biométrique et physique qu’il estime nécessaire pour avoir une cartographie claire de l’Administration sénégalaise.

Ils ont tous été soumis à l’audit, qui s’est déroulé en deux phases, sous la direction d’un comité de pilotage dirigé par le Premier ministre, avec le concours de l'Agence de l'informatique de l'Etat (ADIE), entre autres structures publiques.

«ll n'y a pas un seul agent à jour qui n’a pas reçu son salaire», tient-il à préciser d’entrée. «Cet audit qui s’est tenu sur presque deux ans a permis de régulariser 121 754 fonctionnaires et de  découvrir 13 392 cas de contentieux suite à la conclusion de la deuxième phase des opérations.

Sur ce nombre, 12 221 cas, soit 8% des effectifs, ont été mis au panier jaune (payables par billetage), (donc) invités à s’approcher des sept commissions spéciales installées durant la période du 30 décembre au 15 janvier 2014.

Ils devaient y  fournir  les preuves matérielles pouvant justifier la levée de la mesure de domiciliation des salaires des agents au Trésor. Les autres considérés comme cas de contentieux avérés au nombre de 1017, dont aucun ne s’est présenté, leurs salaires sont suspendus en attendant des justifications», déclare t-il.

8051 cas  en attente de régularisation

Pour le Directeur général de la Fonction publique, Demba Nouhou Diallo, tous ces contentieux sont jugés et examinés par la Commission nationale de traitement des contentieux jusqu'au 15 février, sous la supervision d’un inspecteur général d’État, en collaboration avec des DAGE (Département de l’administration générale des effectifs) ou SAGE (Service de  l’administration générale des effectifs), qui a rétabli 4270 agents ‘’jugés irréguliers’’ par l’audit, précise-t-il.

«Les commissions spéciales ont ainsi réussi à régulariser 3 956 agents avec ticket (et) payés par billetage, 314 soumis à l’appréciation de la commission nationale de traitement des cas de contentieux (CNTC), 152 cas ont été mis dans le panier rouge et 162 payés par mini solde, après la sortie des procès-verbaux de la part du CNTC avant le 12 janvier.»

Mais il sera permis aux 8 051 personnes toujours en contentieux de régulariser leur situation» lors de la «seconde vague de contrôle du 30 janvier au 10 février, date de clôture de l’audit», a rappelé Diallo. Au-delà, ils  seront bannis de la liste des fonctionnaires de l’État.

Soumis à  ‘’l’audit’’ sévère des journalistes, le directeur est revenu sur le cas des 485 agents déclarés malades qui doivent se rapprocher du Conseil de santé pour l’évaluation de leur cas. Les fonctionnaires en détachement ou mis en position de stage ‘’irrégulière’’ ont vu leurs salaires domiciliés car ils bénéficient d’un acte de  gestion, non d’un acte d’administration seul habilité à fournir cette autorisation, estime-t-il. (...)

Par ailleurs, pour le ministre Mansour Sy, l’audit s’est fait en toute partialité. Même si la plus grande partie est constituée des enseignants qui représentent la moitié des agents en «irrégularité», il n'y a pas de parti pris ou de volonté de léser telle ou telle corporation, dit-il.

Ainsi, révèle-t-il, 13 ministres ainsi que nombre de hauts fonctionnaires ont été mis dans le ‘’panier jaune’’. Il sont alors «passés par le processus de billetage en attendant la régularisation de leur situation sur présentation de justificatifs et compléments», souligne Demba Diallo.

Face à la grève des syndicats d’enseignants, Mansour Sy a plaidé pour le maintien du dialogue social entre les acteurs de l’école sénégalaise, à travers par exemple «le haut conseil du dialogue social pour trouver les solutions d’une année scolaire apaisée».

Mamadou  Makhfouse Ngom

 

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