Publié le 4 Jul 2014 - 19:22
PROFESSEUR MAÏMOUNA NDOUR MBAYE DIABETOLOGUE AU CENTRE MARC SANGALE

‘’ Le jeûne expose les diabétiques traités par l’insuline à l’hypoglycémie ’’

 

Les maladies chroniques sont facteurs de complications chez les malades en période de ramadan. C’est le cas chez les diabétiques qui ne devraient pas jeuner surtout ceux du type 1 car exposés à une hypoglycémie.

 

Le ramadan n’est pas une obligation pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Même si c’est un devoir spirituel, il n’est pas recommandé à beaucoup de malades de jeûner surtout les diabétiques. Selon le Professeur Maïmouna Ndour Mbaye diabétologue au centre de diabétologie Marc  Sangalé, les diabétiques ne devraient pas tous jeûner. Le mois de ramadan dit-elle appelle à certaines modifications dans les habitudes alimentaires, le mode de vies, qui peuvent avoir des conséquences sur le diabète. ‘’Les diabétiques qui sont de type 1, c'est-à-dire le diabète qui affecte majoritairement les enfants, les adolescents et de manière générale les diabétiques qui sont traités par l’insuline ne devraient pas jeûner. 

Parce qu’il y a un risque accru d’hypoglycémie qui peut être très délétère pour le Servet. Le jeûne expose les malades traités par l’insuline un certain type de complication qui est l’hypoglycémie qui est très sévère et qui peut être dommageable pour le cerveau, entrainer même des séquelles irréversibles’’, a expliqué hier Pr Ndour lors d’une rencontre dénommé ‘’Jotaaye Sneip’’ organisé par le service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips) sur le ramadan et les maladies chronique l’exemple du diabète et de l’hypertension.

 L’hypoglycémie a certaines manifestations que les diabétiques qui sont sous insuline connaissent. Ils peuvent avoir des sensations de tremblements, des sueurs profuses, des sensations de faim intense, des troubles de la conscience qui peuvent les mener à la commande.

Il y a également des diabétiques qui ont déjà des complications chroniques notamment une rétinopathie, c'est-à-dire une atteinte des yeux. Ceux qui ont une complication cardiaque, une complication rénale, devraient être aussi exemptés du jeûne. Parce que le jeûne expose à l’aggravation de ces dites complications.

‘’Les femmes diabétiques qui sont en état de grossesse, devraient également éviter de jeûner il en va des diabétiques des sujets âgés qui ont un risque accru de déshydratation. Parce que pendant le mois du ramadan le seul fait de ne pas boire pendant toute la journée expose à la désidratation et en plus quand le ramadan survient comme cette année pendant la période de grande chaleur. ‘’Toutes choses qui font que  ces diabétiques ne doivent pas observer le jeune’’, a-t-elle dit.

Toutefois, le diabétique peut jeûner lorsqu’il est bien contrôlé, c'est-à-dire, quand il n’a pas de complication chronique et  que la glycémie à jeun est proche de la normale (1,10 grammes par litre). Un diabétique qui na pas eu dans les trois mois précédent le ramadan des manifestations d’hypoglycémie peut être autorisé à jeûner.

Après la rupture du jeûne, le malade doit consommer des repas équilibrés qui ne sont trop gras, ni trop sucré, ni trop salé. ‘’Le diabète ne dispense pas du régime, à la rupture du jeûne. Il doit se comporter de la même manière que lorsqu’il ne jeûne pas. Le diabétique doit s’hydrater abondement pendant le ramadan en buvant beaucoup d’eau’’, a conseillé le professeur Ndour.

‘’Jotaayu sneips’’ constitue un cadre d’échanges tripartite entre des personnes ressources issues du ministère de la santé et de l’action sociale, des membres de la société civile et la presse. 

VIVIANE DIATTA

 

 

 

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