Publié le 14 Oct 2016 - 14:20
TROIS QUESTIONS A ABDOU MBOW, PORTE-PAROLE ADJOINT DE L’APR

‘’ L’Etat sera ferme’’

 

Le préfet de Dakar et l’opposition ne sont pas tombés d’accord sur  l’itinéraire de la marche de demain (aujourd’hui). Y a-t-il de la provocation dans cette affaire ?

Je pense que cette opposition commence à confirmer ce que nous avons toujours pensé. On dirait que ce n’est pas la marche qui les intéresse, mais plutôt de travailler à ce que le pays soit déstabilisé. Si on veut dénoncer, on peut le faire même sur une table. A l’époque, quand on  était dans l’opposition, on ne faisait même pas de marche. On se regroupait à la place de l’Obélisque pour lire nos discours avant de nous disperser. Aujourd’hui, ils veulent marcher. Ils avaient d’abord commencé par proférer des menaces, pour dire qu’ils allaient marcher de gré ou de force. Ils n’ont qu’à respecter la décision de l’autorité, parce qu’elle est garante de l’ordre public. L’Etat sera ferme et le Président Macky Sall a toujours dit que tant qu’il sera à la tête de ce pays, personne ne pourra le déstabiliser. Il faut que l’opposition le sache et se le tienne pour dit.

Est-ce que nous n’allons pas vers une confrontation avec cette situation ?

Si on va vers une confrontation, ce sera à cause de l’opposition. Ils ont demandé à marcher et l'autorité leur a montré les limites. C’est vrai qu’ils ont le droit de marcher, mais les citoyens ont également besoin de se mouvoir dans la circulation de la ville. S’ils ont des militants, ils n’ont qu’à aller marcher calmement et dire ce qu’ils pensent, car nous sommes dans un pays de droit et démocratique. Ils doivent éviter de provoquer les gens, parce que la provocation ne les arrange pas. Il faut aller vers l’essentiel, avec un pouvoir qui gouverne et une opposition qui s’oppose. L’Etat restera ferme sur la légalité, c’est bien d’autoriser des marches, mais il faut également mettre les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité des populations.

Le régime ne risque-t-il pas de tomber dans le piège de l’opposition, en réprimant cette marche et provoquer du coup une situation de tension ?

Rien ne se passera dans ce pays. Il y aura toujours la paix. L’Etat est assez responsable pour prendre les devants. Il faut que l’opinion nationale et internationale sache que cette opposition n’est pas intéressée par ce qui se passe dans ce pays. Si on est intéressé par la paix et la sécurité, il faut commencer par respecter le droit. Ils ont demandé au préfet d’autoriser la marche et ce dernier a fixé un itinéraire bien précis. Je pense qu’il ne faudrait pas que les gens exigent le beurre et l’argent du beurre. L’Etat a fait ce qu’il devait faire, maintenant, c’est à eux de prendre leurs responsabilités. 

 

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