Un montant de 157 milliards F CFA injecté à l’ADM

Dans le cadre du PACASEN, l’Agence de développement municipal (ADM) a été financée à hauteur de 157 milliards F CFA. L’objectif est de pousser les collectivités locales à une meilleure gestion environnementale et sociale de leurs communes. Le programme est prévu pour une durée de 5 ans à partir de 2018.
Le Programme d’appui aux communes et aux agglomérations du Sénégal (PACASEN) est un projet dont l’objectif est d’appuyer l’opérationnalisation de l’Acte III de la Décentralisation. Il consiste à améliorer de manière pérenne la gouvernance et les ressources financières et humaines de l’ensemble des collectivités locales sénégalaises via l’introduction de réformes structurelles et multisectorielles. Financé à hauteur de 157 milliards F CFA, pour une durée de 5 ans (à partir de 2018), il prévoit une mise en œuvre incrémentale pour tester de nouveaux dispositifs dans une série de collectivités territoriales pilotes. C’est seulement après cette phase que le déploiement se fera à l’échelle nationale.
Selon le conseiller technique de l’ADM en charge des questions environnementales et de la recherche de financement, la gestion environnementale sociale repose sur deux piliers : l’amélioration des questions des ressources financières, et celle de la gouvernance. Pour Adama Guèye, dans le cycle de préparation de ce programme, les partenaires ont voulu s’assurer de l’état de la mise en œuvre de ces outils, puisque le PACASEN va utiliser le dispositif national. Autrement dit, selon lui, les communes qui seront les destinataires de ce projet vont faire elles-mêmes les investissements dans le cadre des activités prévues dans le programme. Pour y arriver, il a été retenu de mettre un mécanisme parallèle classique des partenaires appelés : ’’programme d’investissement’’.
‘’Dans le cycle de préparation de ce type de programme, les partenaires s’assurent toujours du respect des dispositifs de gestion environnementale de la passation de marché. Des évaluations ont été menées dans tous les secteurs’’, a expliqué M. Guèye. D’après lui, une évaluation a été faite au ministère de l’Environnement à l’issue de laquelle avait été recommandé un certain nombre de réformes qui, aujourd’hui, sont en cours. Mais puisque les processus sont longs, il faudrait envisager des améliorations à travers des mesures d’accompagnement préconisés par ce programme d’investissement. ‘’Dans les grandes lignes, il y a des déficits de capacité qui sont notés, mais comme ce PACASEN utilise comme levier les ressources de financement interne avec le dispositif d’appui des ARD (Agence régionale de développement), il y a des réglages qu’il faudra opérer pour que la prise en compte de cette dimension environnementale puisse s’insérer facilement dans l’exécution des investissements physiques qui vont être définis, dans le cadre de ce programme’’, explique le conseiller technique.
‘’Il y aura la clarification des rôles et des responsabilités’’
Si l’on en croit Adama Guèye, il y a des pratiques qui sont institutionnalisées, des responsabilités qui sont conférées à des organisations autour des autorités administratives en matière de gestion environnementale ou sociale. Ce sont ces outils qui vont être mis en œuvre. Et pour tout ça, l’ADM a pensé que, compte tenu de la pluralité des acteurs qui vont intervenir, il faudra structurer l’intervention dans le cadre de manuels de procédures. ‘’Il y aura la clarification des rôles et des responsabilités. Des guides pratiques et/ou outils qui vont être utilisés pour que la restitution puisse se faire dans le cadre de l’exécution de ce programme. Il faudra aussi que les acteurs rendent comptent, et dans un court délai, de la bonne utilisation de tous les arrangements qui vont être mis en place’’, a-t-il préconisé.
Sur les 157 milliards F CFA, les 117 milliards proviennent des partenaires et 70 millions de dollars (39 milliards F CFA) de l’Etat du Sénégal.
CHEIKH THIAM