Publié le 19 Oct 2019 - 11:42
DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN

Amadou Hott liste les écueils et les défis 

 

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a pris part à la table ronde de la Banque mondiale organisée en marge de ses assemblées annuelles sur le développement du capital humain en Afrique. À cette occasion, Amadou Hott   a rappelé que le développement du capital humain fait partie des trois axes stratégiques du Plan Sénégal émergent (Pse). Mais, le pays reste confronté à des problèmes, sur le plan de l’éducation et de la santé, qui font que les jeunes Sénégalais limitent leur contribution au développement.

En effet, ‘’l’indice du capital humain développé par la Banque mondiale indique que la productivité des enfants nés aujourd’hui au Sénégal n’atteindra que 42 % de ce qu’elle aurait pu atteindre, s’ils avaient été mieux soignés et mieux éduqués’’, indique Amadou Hott. Qui est d’avis que ces résultats reflètent des faiblesses au niveau de la qualité et de la quantité de l’éducation nationale confrontée à des cycles de grèves qui perturbent le quantum horaire et la qualité des enseignements. Il est donc, souligne-t-il, important d’améliorer le pilotage du système éducatif, de développer la formation professionnelle et technique, d’améliorer la prise en compte de la recherche et de l’innovation.

‘’À l’ère de l’économie du savoir, de l’innovation et du numérique, il urge aussi de promouvoir une société apprenante pour un relèvement durable du niveau culturel, scientifique et technologique de la population’’, considère-t-il. Sur le plan de la santé, continuer à renforcer la nutrition et la prise en charge des populations. Pour relever ces défis, informe toujours le ministre, il faudra élaborer une stratégie holistique et multisectorielle qui repose sur des financements suffisants, une approche intergouvernementale, un effort soutenu et de solides partenariats, y compris avec la Banque mondiale.

Les efforts fournis pour corriger les manquements

Ainsi, ajoute-t-il, ‘’le pays est en train de faire des efforts pour renforcer le développement du capital. Il ambitionne, en ce sens, de réaliser une croissance forte, inclusive et durable à travers un capital humain de qualité pour consolider la transformation structurelle de l’économie et répondre aux aspirations des populations à un mieux-être. L’atteinte de cet objectif passe, entre autres, par la levée des défis relatifs au développement du capital humain’’. 

Selon le ministre de l’Economie toujours, au cours de ces deux dernières décennies, le Sénégal a élaboré et mis en œuvre des politiques et programmes visant le développement du capital humain. Ainsi, depuis les années 2000, souligne-t-il, le montant des crédits alloués à l’éducation dans le budget national a connu une progression substantielle avec un taux d’accroissement de près de 12 % en moyenne annuelle sur la période. Le budget global du secteur représente désormais plus de 25 % des dépenses totales du gouvernement et 7,2 % du Pib. Ces investissements ont permis d’élargir l’accès à l’éducation de base avec notamment un accroissement du taux brut primaire de scolarisation et un indice de parité qui est passé de 1,10 en 2011 à 1,16 en 2017 en faveur des filles.

Au niveau de la formation professionnelle, de 2011 à 2017, on note, pour la formation initiale, un taux d’accroissement des effectifs qui résulte de la politique d’implantation de nouveaux centres de formation sectoriels offrant des enseignements spécialisés dans les métiers de l’automobile, du Btp, de l’énergie, de la réparation de matériel agricole.  Le Sénégal a aussi réalisé des avancées significatives dans le domaine de la nutrition et de la santé de la mère et de l’enfant, de la protection sociale et de l’accès aux services sociaux de base.

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